En pr�vision des prochaines �lections locales, le Mouvement pour la r�forme nationale (MRN) vient de conclure plusieurs alliances avec un autre parti de la m�me tendance id�ologique, Ennahda en l�occurrence, pour pr�senter � Annaba, Guelma et Biskra, des listes de candidatures communes. Le parti, pr�sid� actuellement par Mohamed Boulahya, apr�s l��vincement d�finitif de son ex-leader Abdallah Djaballah, a d�cid� �galement de ne pas se pr�senter dans trois wilayas Tizi-Ouzou, Tissemssilt et Illizi, o� il croit avoir une faible repr�sentativit� et dans 80 communes pour diverses raisons. Il s�agit l� de la nouvelle strat�gie adopt�e par le parti afin de mieux envisager cette nouvelle course �lectorale. D�cid�ment, cette derni�re est porteuse de tous les sc�narios possibles pour arriver � l�objectif assign� par les partis politiques, � savoir l�obtention d�un maximum de si�ges au niveau des assembl�es communales et de wilaya. Lors d�une conf�rence de presse organis�e jeudi au si�ge du parti, le secr�taire g�n�ral du MRN, M. Djahid Younsi, a affirm� que l��re de Djaballah o� l�opportunisme l�emportait sur le militantisme est r�volu au sein de la formation El Islah, qui, dit-il, �est red�ploy�e avec de nouveaux objectifs qui replaceront le parti sur la sc�ne politique et lui redonner sa cr�dibilit� et sa repr�sentativit� l�gitime�. Pr�sentant 432 listes dont 32 aux APW, r�parties sur 45 wilayas, le MRN soutient qu�il n�utilise ni la r�pression ni le favoritisme, encore moins la corruption pour pomper des candidatures chez d�autres partis, �galement en lice pour la joute �lectorale. �Nos listes n�ont pas �t� centralis�es � la direction du parti, comme c�est le cas chez certains, qui, � force de pr�senter des personnes �trang�res � leur parti, sont devenus eux-m�mes sans identit� politique�, a soulign� le conf�rencier, qui a accus�, sur des propos, � peine voil�s, le RND et le PT de compter sur leurs listes des noms gliss�s par l�ex-pr�sident du MRN, Abdallah Djaballah. S�agissant par ailleurs du climat g�n�ral qui caract�rise la pr�paration des prochaines �lections, M. Younsi avertit d�ores et d�j� sur le spectre de la fraude. Selon l�orateur, l�administration ne se g�nera pas, encore une fois, de gonfler les taux de participation aux �lections afin de dissimuler le scandale de l�abstentionnisme. �Tous les ingr�dients sont l� pour attester du d�sint�r�t affich� par le citoyen aux �lections �, dit-il en accentuant sur le fait que l��quipe dirigeante du pays n�a pas fourni le moindre effort pour �lucider les probl�mes � l�origine de l�abstention des �lecteurs lors des derni�res l�gislatives. �L�environnement socio�conomique est pourri. L�Etat n�a pas tenu les promesses faites aux Alg�riens, alors que le minimum devait �tre fait, au vu de l�am�lioration de la situation �conomique du pays et de la mont�e vertigineuse des prix du p�trole, qui a atteint cette semaine 90 dollars le baril�, souligne le conf�rencier qui met l�accent �galement sur la r�pression des libert�s et champs d�expression. �Nous nous attendons � des r�sultats catastrophiques pour les prochaines �lections locales. On ne peut s�attendre � mieux, tant que la crise qui secoue l�Alg�rie sur tous les plans ne trouve pas de r�ponse chez les dirigeants�, affirme encore le conf�rencier, avan�ant que �les partis politiques ne devraient pas �tre une machine �lectorale, mais bien au contraire, une �cole de formation des militants pour d�fendre les int�r�ts de la nation�. Une d�claration de cette taille aurait �t� applaudie, si elle ne s�inscrivait pas dans un contexte �lectoral. Ainsi donc, le MRN se joint � l�illusion faite par la classe politique concernant les �lections municipales.