Evincé de la course aux élections législatives du 17 mai prochain, Abdallah Djaballah a finalement décidé de jouer sa dernière carte en optant pour le boycott. En effet, les fidèles de l'ex-leader du mouvement El-Islah ont été instruits, selon nos sources, de boycotter les prochaines législatives ou du moins de voter à blanc le jour J. Ces faits sont confirmés par un communiqué des proches de Djaballah rendu public, hier, à Constantine. Ces derniers qualifient les listes de la formation politique dirigée par Boulahia, validées par l'administration, de “listes taiwan” du moment qu'ils contestent les résultas du dernier conclave qui a reconnu Boulahia comme président du mouvement, le qualifiant de “congrès emploi de jeunes”. Les fidèles de Djaballah dénoncent, encore une fois, les décisions de l'administration relatives au rejet des candidatures des proches de Djaballah présents sur les listes du Mouvement national pour la nature et le développement (MNND) et censées défendre les couleurs du cheikh destitué. Lesdites listes, rappelons-le, n'ont pas été validées par les différentes DAL des wilayas du pays en se référant à l'article 14 du règlement intérieur du MNND qui stipule qu'aucun adhérent ne peut se prévaloir d'une adhésion au sein d'un autre parti, alors que tous les candidats sont toujours des adhérents au sein du parti El-Islah. Ainsi, les fidèles de Djaballah, qui ont opté pour une alliance avec le MNND comme seule échappatoire salutaire pour pourvoir des sièges au sein de la future assemblée, sont tombés dans un piège qui les éclipsera, sans doute, de la scène politique pour un bon moment. Reste à savoir si, le 17 mai prochain, l'appel de Djaballah et de ses disciples trouvera un écho auprès du vivier électoral traditionnellement islahiste. Akila Benabdesselam