Apr�s avoir fait le constat d�une situation catastrophique du parc immobilier existant, g�r� par les entreprises publiques comme l�OPGI et l�EPLF, depuis quelques ann�es aussi l�AADL, le ministre de l�Habitat et de l�Urbanisme, M. Noureddine Moussa a d�cid� de placer cette probl�matique au c�ur des priorit�s du secteur. Rosa Mansouri - Alger - (Le Soir) - En pr�paration d�une Conf�rence nationale sur la gestion immobili�re qui se tiendra prochainement, le d�partement de Noureddine Moussa a organis� hier une journ�e de restitution des travaux des ateliers organis�s durant le mois d�octobre et portant sur diff�rentes probl�matiques li�es � la gestion immobili�re. Les participants � ces ateliers, tous s�accordent, y compris le ministre, � dire que la gestion du parc immobilier telle qu�elle est instaur�e actuellement est insupportable et que des dispositions sp�cifiques doivent �tre prises, afin de pr�server les cit�s et quartiers d�habitations, et garantir un environnement propre et vivable. Si jusqu�� aujourd�hui, la principale pr�occupation des promoteurs publics de l�immobilier �tait de r�pondre � une forte demande de logements, ils ont constat� que la gestion de ces nouvelles cit�s, ajout�es aux anciennes, a �t� largement n�glig�e, pour offrir un spectacle d�solant et r�pugnant, celui des cit�s-dortoirs, d�pourvues de toute �me d�habitation collective. Du linge �tal� sur les balcons, des murs ras�s, des trottoirs squatt�s, des branchements �lectriques jonchant les terrasses, des paraboles coll�es aux fen�tres, etc. Ce sont l� quelques images offertes par les quartiers populaires dans toute l�Alg�rie. Et qui dit quartier populaire signifie logement social. Et c�est dans cette cat�gorie de cit�s que les probl�mes sont insupportables � g�rer. Rapportant les recommandations faites dans le premier atelier intitul� �Gestion immobili�re : l�gislation en vigueur, limites et perspectives�, le directeur g�n�ral de l�OPGI d�Oran, M. Imadali a soulev� la difficult� de ces promoteurs � faire appliquer la r�glementation r�gissant la gestion immobili�re. Le rapporteur pr�conise la participation des copropri�taires (l�Etat) et les locataires (habitants) au financement de la gestion de leurs cit�s. Insistant sur le caract�re social du parc des OPGI, l�orateur a invit� les pouvoirs publics � adopter de nouveaux textes et promouvoir ceux existants en la mati�re. Il s�agit notamment de mettre en place une politique de maintenance technique et administrative de l�immobilier, bas�e sur le respect des r�gles d�finies dans le contrat de gestion immobili�re. Ce qui est cependant int�ressant � relever, dans ce cas, c�est que cette m�me gestion n�a pas soulign� sur un cahier des charges la pr�servation des droits de tout un chacun. Une premi�re exp�rience a �t� enregistr�e avec la formule AADL et semble donner des r�sultats satisfaisants, m�me si des probl�mes subsistent toujours, en raison de la culture de gestion individuelle. Les ateliers recommandent, en effet, une gestion participative des cit�s, o� le copropri�taire et le locataire sont impliqu�s directement dans cette gestion. Il a �t� constat�, � l��preuve de ces ateliers, que les loyers pratiqu�s actuellement, notamment pour le logement social locatif, sont calcul�s d�une mani�re administrative. Ils ne peuvent donc pas assurer les fonctions principales de remboursement des co�ts de r�alisation, d�entretien et de couverture des charges que devrait assumer le promoteur. Selon le ministre de l�Habitat et de l�Urbanisme, le taux de recouvrement des loyers et des charges dus par les locataires ne d�passe pas les 40%. Cette absence de l�Etat du contr�le de ses biens immobiliers ne justifie, n�anmoins, pas l�impasse faite par ce m�me Etat concernant les recettes financi�res des OPGI. Un silence complice o� tous sont aujourd�hui responsables de la situation de d�gradation de la cit�. La loi r�gissant la gestion immobili�re oblige, en effet, le promoteur de prendre des sanctions � l�encontre des mauvais payeurs. Une question qui n�cessite �galement r�flexion : qui sont ces mauvais payeurs ? Le logement social �tant attribu� � des couches sociales les plus d�favoris�es, il est difficile � ces derni�res d�assumer seules les charges, si demain elles sont revues � la hausse. Les ateliers concluent � une n�cessit� de r�vision des crit�res d�attribution du logement social, de sorte � faire b�n�ficier les couches moyennes, en mesure demain de contribuer, � c�t� du gestionnaire et du copropri�taire, � la gestion de la cit�.