Enfant terrible de l��glise, pr�tre �tonnant pour sa libert� d�esprit et de ton, combattant courageux lors de la Seconde Guerre mondiale bless� � Monte-Cassino). Le p�re Alfred Berenguer prit en 1955 sans aucune �prudence� eccl�siastique fait et cause pour l�ind�pendance de l�Alg�rie. Il participe � la cr�ation du Croissant-Rouge alg�rien, rallie � la cause alg�rienne de nombreux pays de l�Am�rique latine, ce qui lui valut quelques d�m�l�s avec les services secrets fran�ais et l�amiti� de Fidel Castro et du Che. A l�ind�pendance, il participe � l�Assembl�e constituante alg�rienne tout en conservant ses distances vis-�-vis de la politique men�e. Il d�non�a d�ailleurs face � Boumediene les germes dictatoriaux de l�Etat naissant. Il refuse alors modestement la place de cur� dans une paroisse de Tlemcen, en d�clinant toute offre de collaboration avec le pouvoir alg�rien apr�s 1965. Cette pr�face de Genevi�ve Dermanjian, �crivain professeur � l�universit� d�Aix, nous renseigne sur le parcours de ce grand militant de la cause nationale. Ce paroissien est n� dans l�Oranie le 30 juin 1915 � El-Amria (ex-Lourmel). Natifs de l�Andalousie, ses parents ne savaient pas que le petit Alfred allait sceller son destin avec la r�volution d�un peuple opprim�. Sa m�re Antonia et son p�re Alfredo sont enterr�s � Frenda (Tiaret). En 1951, Alfred est nomm� cur� � Remchi dans la pr�fecture de Tlemcen, et c�est au milieu de la paysannerie qu�il d�couvre la mis�re de ce peuple qui est en phase cruciale, il fut d�sign� missionnaire du Croissant-Rouge. Il fut aussi contact� par Boussouf pour la collecte de v�tements et de m�dicaments. A l�Ind�pendance, il est toujours actif : il est le conseiller discret de Ahmed Ben Bella. Le 19 juin 1965, Boumediene prend le pouvoir et le sollicite pour de hautes fonctions. L�abb� Berenguer d�clina l�offre et r�pondra en ces termes � Boumediene : �Non colonel, je suis pour la l�galit� r�publicaine et les militaires ne sont pas faits pour gouverner�. Il demande alors un simple poste de professeur. Il rentre � Tlemcen pour enseigner le fran�ais et l�espagnol au lyc�e Dr Benzerdjeb. Il refuse toute forme de rente et aussi cette fameuse fiche communale. Il continue � enseigner et reprend �galement son activit� de paroissien jusqu�� sa retraite. Install� dans l�ancien monast�re b�n�dictin sur les hauteurs de Tlemcen, il consacra ses derni�res ann�es � la m�ditation et � la pri�re en pr�sidant l�association El-Amel. En 1996, il tomba malade et le destin a voulu qu�il rende l��me loin de sa terre natale. Il mourut � Aix-en-Provence chez les petites s�urs des pauvres. Conform�ment � sa volont�, sa d�pouille fut rapatri�e � Tlemcen et enterr�e dans le cimeti�re chr�tien d�El-Kal�a. Depuis ce 14 novembre 1996, la vie a compl�tement chang� au monast�re de Saint-Beno�t, Alfred Berenguer venait de mourir de l�autre c�t� de la M�diterran�e. Le jour de son enterrement, les deux communaut�s se trouvaient c�te-�-c�te au cimeti�re chr�tien pour rendre un dernier hommage � l�enfant de Tlemcen. L�homme au b�ret noir, � la silhouette famili�re et furtive repose dans une tombe que seuls quelques intimes viennent fleurir. Onze ans apr�s sa disparition, l�abb� de Tlemcen reste inconnu de l�histoire officielle. Cet homme qui a connu Ben Bella, Boumediene, Boussouf et d�autres figures de la R�volution m�rite un peu plus de reconnaissance. A ce jour, aucun lieu public n�a �t� baptis� en son nom. Tlemcen a toujours honor� la m�moire de ses fils et Berenguer ne peut �tre oubli�. Peut-�tre que l�abb� d�range aussi les faux moudjahidine... sauf que Tlemcen continue � se rem�morer ses amis qui ont servi l��glise et la R�volution. Nous pensons � notre ami Ulysse, au p�re P�rez, l�enfant d�Hemaya et � d�autres anonymes qui ont aim� cette terre. M. Zenasni 15 candidats � l'�migration clandestine intercept�s � Marsa-Ben-M�hidi 15 candidats � l'�migration clandestine, dont 14 nationaux et un Ivoirien, ont �t� intercept�s, mardi � 1 heure du matin, par les gardes-c�tess de Ghazaouet, apprend-on aupr�s de ce corps de surveillance. Parties � l�ouest de la plage de Bekhata, situ�e � quelques kilom�tres de Ghazaouet, ces personnes voulaient rejoindre la rive nord de la M�diterran�e � bord d�un pneumatique de type Zodiac �quip� d�un moteur Suzuki, pr�cise-t-on. Les �migrants clandestins ont �t� conduits vers le port de Ghazaouet o� un m�decin les a auscult�s avant qu'ils ne soient traduits devant le parquet de Ghazaouet. La m�me source a fait �tat, par ailleurs, du rep�chage, le m�me jour, d�un cadavre de sexe masculin � l�ouest de Ghazaouet.