L�ex-ministre des Finances, Abdelkrim Harchaoui, qui exerce actuellement un mandat parlementaire, d�nonce, du moins marque une certaine r�serve, apr�s coup, l��laboration de la loi de finances 2008 autour d�un baril r�f�rentiel � 19 dollars. Pour lui, il aurait �t� plus raisonnable mais surtout transparent de s�en r�f�rer � un baril � 60 dollars. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Devant la presse � laquelle il a donn� rendez-vous hier au si�ge national de son parti, le RND, le d�put� Harchaoui s�est autant que faire se peut �loign� du cr�ment politique pour parler un langage des chiffres, m�me s�il s�autorisa quelques piques � l�endroit de Benbitour et des menus reproches au gouvernement. Harchaoui s�est dit fort convaincu que l�Alg�rie s�en porterait mieux en pensant autrement l��conomique et la finance publique. Selon lui, il aurait �t� plus judicieux, plus transparent d��laborer la loi de finances 2008 sur la base d�un baril de r�f�rence � 60 dollars, ce qui, au demeurant, comblera suffisamment l�exigence de la d�pense publique. �voquant une position partisane, Harchaoui dit ne pas comprendre la stagnation � 19 dollars le baril pour, en fin de compte, se retrouver � combler un d�ficit budg�taire de l�ordre de 25%. Un d�ficit, il y a lieu de le mentionner, qui sera compens� par une sollicitation du fonds de r�gulation des recettes. �Pourquoi ne pas aller vers une option autre, � savoir ne plus recourir au fonds pour de telles compensations ?�, s�est-il interrog�, plaidant, au passage, pour des placements ou investissements des recettes du fameux fonds. L�orateur a estim� que c�est l� un moyen de ne pas hypoth�quer l�avenir des g�n�rations futures. Autrement dit, avec ce qui se fait pr�sentement, l�avenir est hypoth�qu�. Selon Harchaoui, il demeure cependant quelques aspects positifs � la loi de finances 2008, ceux, entre autres, qui ont trait aux budgets d�gag�s notamment pour l��quipement. Un budget de 280 milliards de dinars, ce qui �quivaut au budget global annuel tous secteurs confondus en l�an 2000. Par ailleurs, Harchaoui a not� que l�action gouvernementale est peu soucieuse de la croissance. �Le gouvernement ne fait pas attention au principe de la croissance �. Il a voulu comme exemple les taux compar�s de croissances dans les secteurs du BTPH (9,3%), les services (8,7%) et dans les secteurs de l�agriculture (4%) et l�industrie (3,4%). Les deux derniers secteurs cit�s sont les moins nantis en mati�re de croissance alors que ce sont les plus importants. Harchaoui s�est par ailleurs fait un devoir d�expliquer le m�canisme qui r�gente les r�serves de change, soutenant que cette histoire des 100 milliards de dollars n�est pas bien vulgaris�e. Selon lui, cette cagnotte c�est l�argent que Sonatrach d�pose au niveau du Tr�sor et r�cup�re son �quivalent en dinars. Un �quivalent qui lui sert � payer la fiscalit� p�troli�re et financer ses activit�s. La diff�rence va au fonds de r�gulation.