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DECODAGES
Dans nos �conomies, l�Etat a encore un r�le d�terminant � jouer Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 11 - 2007

Dans une de ses r�centes d�clarations, le pr�sident du Forum des chefs d�entreprise (FCE) recommandait de rester prudents dans la d�marche d�ouverture commerciale de l��conomie et d�adh�sion � l�OMC car, rappelait-il, nos entreprises sont encore fragiles et supporteront tr�s mal une comp�tition avec les entreprises �trang�res du Nord plus comp�titives, car ayant une histoire plus ancienne, une culture d�entreprise plus �labor�e et �voluant dans des contextes �conomiques nettement plus porteurs d�efficacit�. L�observation est juste.
L�histoire �conomique des pays, aujourd�hui d�velopp�s, confirme la n�cessit� d�une longue p�riode d�interventionnisme �tatique. Le professeur sud-cor�en (de nationalit� am�ricaine), Ha-Joon Chang, de l�universit� de Cambridge connu pour ses travaux sur l�histoire du d�veloppement �conomique s�exprimant dans une r�cente interview publi�e par la revue Alternatives �conomiques, est cat�gorique : �Le lib�ralisme garantit l��chec du Sud.� L��minent �conomiste rappelle que pendant 150 ann�es les USA comme la Grande-Bretagne ont men� une politique protectionniste qui a permis leur essor industriel. Ce n�est qu�apr�s qu�ils ont commenc� � lib�raliser � �bien partiellement� � leurs �conomies. Le Japon en a fait de m�me (protectionnisme) dans les ann�es 1950 ; Ta�wan et la Cor�e du Sud dans les ann�es 1960 et 1970. A ceux qui ont pu r�torquer qu�il s�agit l� du pass�, l��conomiste sud-cor�en r�torque qu�aujourd�hui et de leur c�t�, l�Inde et la Chine affichent depuis une quinzaine d�ann�es des taux de croissance tr�s �lev�s et �leur refus de suivre les recommandations du FMI et de la Banque mondiale � n�y est pas �tranger. Ha Joon Chang �crit : �Ces deux pays gardent les moyens de piloter leurs �conomies via un protectionnisme bien dos�, un contr�le des march�s des capitaux et le maintien d�un important secteur public.� Il n�est pas question, bien s�r, de se fermer totalement aux �changes et vouloir tout produire sur place, mais les success stories des pays aujourd�hui �mergents montrent bien que ces pays n�ont pas suivi le fameux �consensus de Washington� qui pr�ne le lib�ralisme � tout va. Cor�e du Sud, Chine, Inde, Br�sil auxquels on peut ajouter la Malaisie doivent leurs succ�s au r�le d�terminant de l�Etat dans cinq directions pr�cises :
1. Un protectionnisme bien dos� qui donne du temps aux entreprises locales de se construire et de b�tir des facteurs de comp�titivit�.
2. Le maintien d�un important secteur public industriel et bancaire instrument de r�alisation entre les mains de l�Etat de politique �conomique active permettant le �d�collage�.
3. Le contr�le du march� des capitaux pour �viter les fuites de capitaux et les mouvements sp�culatifs violents.
4. Une politique d�exportation de biens et services.
5. Un soutien au secteur priv�.
La construction des avantages comp�titifs dans nos pays et leur pr�paration � la bataille de la mondialisation passent par cette phase plus ou moins longue d�un r�le actif de l�Etat. Dire et �tablir que dans les pays du Sud, l�Etat a �t� mauvais gestionnaire, d�pensier et corrompu n�est pas toujours sans fondement, mais n�implique pas n�cessairement de chasser l�Etat du domaine �conomique. Cela implique qu�il faut une r�forme de l�Etat, une d�mocratisation de la gouvernance, un contr�le institutionnel plus engag�. Mais il faut veiller � �ne pas jeter le b�b� avec l�eau du bain� : il ne s�agit pas de s�engager dans �le moins d�Etat� mais bien �faire de l�Etat autrement �. �Autant de march� que possible, autant d�Etat que n�cessaire�. D�licate question mais ce sont les pays qui r�ussiront ce dosage dans leurs �conomies qui maximiseront leurs chances d�acc�der au statut de pays �mergents. L�exercice n�est assur�ment pas simple. L�ouverture commerciale, la d�protection, le libre-�change sans curseur ne peuvent pas assurer, dans les conditions actuelles de l��conomie mondiale, le d�collage des �conomies du Sud m�me s�il faut insister que la fermeture sur soi est une absurdit� �conomique. Le prix Nobel d��conomie, Joseph Stiglitz �crit dans un article intitul� �Vers un nouveau paradigme de d�veloppement � dans la revue L�Economie politique n�5) �Dans les pays d�Asie de l�Est, les gouvernements ont jou� un r�le important. Par exemple, le gouvernement menait une politique industrielle pour d�velopper certains secteurs. L�Etat intervenait dans le commerce surtout pour favoriser les exportations. Le gouvernement r�gulait le march� des capitaux. L�Etat fait de tr�s grands efforts dans les domaines de l��ducation et de la technologie et c�est ainsi que ces pays de l�est de l�Asie ont r�ussi � transformer leurs soci�t�s�. Ces deux �minents �conomistes Ha Joon Chang et Joseph Stiglitz reconnaissent certes que �la bataille est certainement plus dure � mener aujourd�hui, mais ne pas la mener c�est se condamner � l��chec�. Ce paradigme de d�veloppement, qui tourne le dos au lib�ralisme �conomique, a plus de chance de succ�s encore dans les pays du Sud d�sendett�s et qui disposent de ressources. C�est le premier secr�taire au Tr�sor des Etats- Unis tout juste ind�pendants qui r�pondait d�j� en 1776 � l��conomiste classique lib�ral, Adam Smith qui pr�conisait aux Am�ricains de laisser entrer sur leur territoire les produits manufactur�s europ�ens : �Nous savons ce qui est bon pour nous.� Rejoignant la plupart des sp�cialistes de l��conomie du d�veloppement, le professeur Ha Joon Chang pr�conise trois conditions pour mettre les �conomies du Sud sur le chemin du d�veloppement.
1. Protection et soutien de la part de l�Etat
2. Mener r�solument la bataille de l�exportation
3. Am�liorer constamment le capital technique et humain. Beau programme pour l��conomie alg�rienne.


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