La procr�ation m�dicalement assist�e (PMA) n�est plus un tabou. Exclusivement pratiqu�e par des centres priv�s, depuis la fermeture du service de PMA � l�h�pital Parnet o� en 1990 les premiers b�b�s �prouvettes �taient n�s, les pouvoirs publics veulent amorcer leur come-back. Trois centres publics de PMA seront cr��s � l�horizon 2009. Meriem Ouyahia � Alger (Le Soir) : Le minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re ouvrira ses trois centres sp�cialis�s en 2009 au niveau des CHU d�Alger et d�Oan et l�EHS, Sidi Mabrouk � Constantine. C�est ce qu�a indiqu�, hier, la secr�taire g�n�rale du d�partement de Amar Tou, � Alger, lors de l�inauguration du symposium national portant sur la procr�ation m�dicalement assist�e. Cette manifestation scientifique internationale, qui est organis�e par le minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, regroupera durant deux jours des experts alg�riens, fran�ais, belges, jordaniens, tunisiens et marocains. Selon la fiche de pr�sentation du symposium international, dans le monde on estime la st�rilit� entre 8 et 10% des couples en �ge de reproduction. Selon les enqu�tes nationales men�es dans le domaine de la sant� en Alg�rie, la st�rilit� touche 7% des couples en �ge de reproduction, soit pr�s de 300 000 couples actuellement concern�s. Et contrairement aux id�es pr�con�ues, ce sont les hommes qui sont le plus souvent st�riles. A ce sujet, le Dr Nedir Ch�rif, pr�sident de l�association nationale des centres PMA, pr�cise que plus des deux tiers des cas trait�s sont de sexe masculin. Quant aux causes de l�infertilit�, elles sont tr�s vari�es. �Chez l�homme, ce sont g�n�ralement la mauvaise qualit� des spermes. Et pour la femme, ce sont les troubles de l�ovulation, les infections et les retards de plus en plus de l��ge o� elles procr�ent qui sont en cause�, a expliqu� le pr�sident de l�association des centres de PMA. Ce dernier a indiqu� que cette pratique est devenue �courante� dans les diff�rentes structures priv�es implant�es � travers le pays. Les diverses techniques de la PMA, telles que la f�condation in vitro, la stimulation ovarienne et la micro-injection et ce, en fonction des troubles rencontr�es, sont, selon ses dires, �parfaitement ma�tris�es � par les sp�cialistes alg�riens. Au niveau des sept centres PMA priv�s que compte le pays, a relev� Dr Nedir Ch�rif, le taux de r�ussite d�passe les 33%, ce qui correspond aux normes internationales. N�anmoins, une ombre au tableau plane, celle du financement de cette d�marche. Au fait, les couples rencontrent d��normes difficult�s pour financer toute tentative de PMA dans la mesure o� �cet acte m�dical n�est toujours pas remboursable par la s�curit� sociale�. L�acc�s � ces techniques reste ainsi marginal et soumis � des prix prohibitifs. Ce symposium international se veut un espace de concertation et d��changes pour �tudier les voies et moyens en vue de favoriser le d�veloppement de ces techniques au niveau du secteur public. Aussi, une fiche technique, portant sur les modalit�s pratiques (organisationnelles, techniques et fonctionnelles) pour la cr�ation des centres de PMA dans le secteur public, sera �labor�e � la fin de cette rencontre. De m�me qu�un cadre g�n�ral d�exercice de la PMA avec ses aspects r�glementaires pour l�homologation des centres et l��valuation des activit�s, aspects, �thiques et op�rationnels, assurance qualit� et contr�le, sera dessin�. M. O.