Alors que le pr�sident fran�ais arrivait � Alger, la presse fran�aise n�a retenu de son d�placement que la pol�mique engendr�e par le ministre des Moudjahidines. L�ensemble des titres fran�ais ont tenu � rappeler le contexte dans lequel intervient cette visite en insistant particuli�rement sur les propos �antis�mites� de Ch�rif Abbas. Lib�ration va plus loin en �voquant le �dilemme� face auquel l�Elys�e a �t� confront� quant � la n�cessit� de maintenir ou de surseoir le d�placement. Le journal �crit : �Prendre l�avion pour Alger ou tout annuler et rester � Paris. Jusqu�� jeudi soir, la question a taraud� Nicolas Sarkozy et la cellule diplomatique de l�Elys�e. Il s�en est fallu d�un rien pour que ce d�placement du pr�sident fran�ais n�ait pas lieu.� A en croire le r�dacteur de l�article, la France s�attendait � une r�action plus �nergique d�Alger et semble en avoir �t� indispos�. A ce titre, Lib�ration �crit : �Face � cette passivit� des responsables du pays, l�Elys�e se pose la question de surseoir � la visite de Nicolas Sarkozy ou de la maintenir� La logique �tant alors d�y surseoir assure un diplomate en charge du dossier. L�ambassadeur de France en Alg�rie, Bernard Bajolet, est aussit�t mandat� pour obtenir des explications officielles et des excuses. En vain. Ce que propose Alger n�est "pas � la hauteur" de la d�claration d�hostilit� du ministre des Moudjahidine.� De son c�t�, Le Monde ne semble retenir que le �contentieux historique� et insiste sur le fait que la repentance demand�e par Alger ne fait pas partie des projets de Sarkozy. �Dix fois, vingt fois, trente fois, de meeting en interview, Nicolas Sarkozy a dit sa volont� d'en finir avec cette "mode ex�crable de la repentance" qu'il assimile � �la d�testation de la France et de son histoire �. Cette exigence de "repentance" n'a pourtant jamais �t� pr�sent�e par l'Alg�rie qui n'esp�re, depuis des ann�es, qu'un "geste significatif" de la part de l'ancienne puissance coloniale, � d�faut d'excuses en bonne et due forme.� Ce qui est cependant certain, �crit le journal, c�est que �le volet �conomique de cette visite devrait, en revanche, se d�rouler sans accroc. La France signera pour 5 milliards de dollars de contrats qui devraient permettre la cr�ation de 7 000 emplois en Alg�rie�. Le Figaro ne d�roge pas � la r�gle et parle des �sujets qui f�chent� que Sarkozy n�aura d�autres choix que d��voquer la question du pass� colonial en trouvant les mots �justes�. Le r�dacteur �crit �Pour sa premi�re visite d��tat en Alg�rie, Nicolas Sarkozy va devoir aborder des sujets qui f�chent. Le pr�sident fran�ais et son homologue alg�rien sont confront�s aux d�licates questions du pass� colonial, de la d�livrance de visas accord�s aux Alg�riens ayant de la famille en France et accessoirement � l�affaire du Sahara occidental. Le refus de la repentance s�accompagne chez Nicolas Sarkozy de la volont� de dire ce qu�il pense d�un syst�me colonial consid�r� comme injuste et mauvais.� Les journaux r�gionaux ont �galement consacr� des articles � la visite de Sarkozy avec toujours en toile de fond, la question de la repentance, de la circulation des personnes qui continuent d�alimenter la pol�mique. Seul le quotidien La Croix sort du lot en consacrant un long article qui retrace le parcours de Bouteflika. Le pr�sident alg�rien y est d�crit comme un jeune militant � l�ambition tr�s grande et au rapport ambivalent avec la France. �Son rapport avec la France est cependant marqu� d�ambivalence, tout comme pour Abd El Kader. Ses deux sujets de controverse avec la France sont la langue et la m�moire�, �crit le journal qui estime que Bouteflika �vit comme un drame personnel le fait de n�avoir pas r�ussi � signer avec Jacques Chirac, le fameux trait� d�amiti�.