Les d�put�s ont vivement critiqu� les dispositions de la loi d�orientation sur l�enseignement sup�rieur. Intervenant en s�ance pl�ni�re, la grande majorit� des �lus ont d�nonc� le syst�me LMD et l�ouverture de l�universit� aux capitaux priv�s. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La pl�ni�re consacr�e aux d�bats autour de ce texte s�est d�roul�e, hier, en l�absence du ministre de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia. La pr�sentation de la loi d�orientation sur l�enseignement sup�rieur a donc �t� assur�e par Souad Bendjaballah, ministre d�l�gu�e � la Recherche scientifique. Pour leur part, les d�put�s ont vivement critiqu� les dispositions pr�vues par le l�gislateur, le syst�me LMD (licence, master, doctorat) qui devrait �tre g�n�ralis� � l�avenir. �Au lendemain de l�ind�pendance, l�Alg�rie avait opt� pour ce syst�me. A l��poque, il n�y avait que 3 universit�s et pr�s de 30 000 �tudiants. Mais, il a �t� finalement abandonn� pour des raisons d�organisation et de gestion. Aujourd�hui, on veut nous l�imposer une nouvelle fois alors que le pays compte 37 universit�s et pr�s d�un million d��tudiants �, lancera Louisa Hanoune. La d�put�e du Parti des travailleurs estime que le syst�me actuel est plus adapt� � la r�alit� alg�rienne. Elle a toutefois d�nonc� �l'acharnement� du gouvernement � vouloir imposer cette loi. �Pourquoi pr�senter ce texte maintenant alors que le minist�re voulait le faire adopter quelques jours avant la fin de la l�gislature pr�c�dente. Le ministre en personne avait avou� qu�il y avait un probl�me. Et pourquoi l�imposer la veille d�une gr�ve estudiantine qui vise � d�noncer le syst�me LMD. Nous exigeons le retrait de cette loi et demandons l�ouverture d�un d�bat d�mocratique sur le secteur de l�enseignement sup�rieur�, d�clarera Hanoune. Boutouiga Benhalima, d�put� RND, a abond� dans le m�me sens : �Pourquoi vouloir imposer le LMD en Alg�rie alors que ceux qui ont cr�� ce syst�me reconnaissent aujourd�hui qu�il est mauvais.� Djillali Djelatou du MSP a relev� que le passage au LMD �tait entour� de �beaucoup de zones d�ombre�. Ce dernier estime que les enseignants ne sont pas encore pr�par�s � une telle situation. L�ouverture du secteur de l�enseignement sup�rieur au priv� a, elle aussi, �t� critiqu�e. Plusieurs d�put�s consid�rent que cette disposition est �un d�sengagement de l�Etat�. Certains ont soulign� que cette ouverture pourrait donner lieu � des �fuites� au sein du corps enseignant. Notons que le projet de loi d'orientation sur l'enseignement sup�rieur permettra au secteur priv� d'ouvrir des �tablissements pour une formation sup�rieure dans toutes les sp�cialit�s, � l'exception des sciences m�dicales.