L�ouverture de l�enseignement sup�rieur au priv� a �t� consacr�e hier. Les d�put�s ont majoritairement dit oui � la loi d�orientation du secteur modifiant celle de 1999. Seuls les d�put�s du Parti des travailleurs se sont oppos�s aux dispositions du texte tandis que le FNA s�est abstenu. Le texte adopt� qui stipule que le secteur de l�enseignement sup�rieur ne �peut en aucun cas �tre privatis� consacre �galement le syst�me LMD qui a fait l�objet d�acerbes critiques. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Le texte adopt� hier par l�APN et dans son article 43 bis, stipule que des personnes d�ordre moral peuvent d�sormais cr�er des universit�s priv�es pour peu qu�elles r�pondent � certains crit�res. Alors que la loi pr�sent�e par le gouvernement n�en faisait pas une condition sine qua non, la commission de l��ducation, de l�enseignement sup�rieur et des affaires religieuses a estim� que seules les personnes de nationalit� alg�rienne pouvaient occuper le poste de premier responsable des �tablissements priv�s. Ces derniers doivent justifier d�un capital �gal ou sup�rieur � celui des SPA. Le m�me article stipule que les universit�s priv�es doivent avoir au moins les m�mes moyens, �tre en mesure d�assurer un enseignement de qualit� au moins �gal � celui dispens� dans les universit�s publiques et doivent �galement se mettre au diapason des attentes du secteur �conomique. La commission a jug� utile d�ajouter deux nouveaux crit�res, � savoir le respect de l�identit� nationale et les sp�cificit�s culturelles et religieuses. Ces �pr�cautions� cens�es rassurer ceux qui s�opposent � l�ouverture du secteur priv� n�ont pas eu l�effet escompt�. A l�origine de la majorit� des amendements, les parlementaires du PT n�ont pas �t� sensibles aux arguments d�velopp�s par le rapporteur de la commission. Ils se sont d�ailleurs livr�s � un v�ritable plaidoyer en faveur de l�universit�, appelant leurs coll�gues de l�H�micycle � prendre une position �historique� en rejetant les dispositions du texte. A chaque fois qu�un d�put� du parti de Louisa Hanoune prenait la parole pour expliquer le pourquoi de son rejet d�un article, la r�ponse du rapporteur �tait la m�me. Ce dernier qui rejetait l�amendement, estimait en effet qu�il �tait en opposition avec l�esprit du texte. Et pour cause, le PT remet en cause le syst�me LMD qui, aux dires des d�put�s, menace l�universit� et promet � l�avenir des dipl�mes �Light�. Ces d�put�s estiment en effet que la mise en �uvre du LMD a prouv� ses limites puisque le taux d��chec est tr�s �lev�. Ils consid�rent que la solution ne r�side pas dans l�ouverture au priv� mais dans la r�forme du secteur du sup�rieur. Les �lus du PT consid�rent en effet que ce dernier risque de conna�tre les m�mes d�rives que celles enregistr�es dans le secteur de l��ducation apr�s son ouverture au priv�. Ils pr�disent un syst�me � deux vitesses, une fuite massive des enseignants vers le priv� et une h�g�monie des patrons de grandes entreprises qui interf�reront dans le processus p�dagogique. Des arguments qui ont laiss� de marbre les d�put�s de l�alliance pr�sidentielle qui ont dit oui � tous les articles et se sont oppos�s aux 45 amendements introduits. Ces m�mes d�put�s ont, sans surprise, dit oui au deuxi�me texte propos� au vote et qui concerne la recherche scientifique. N. I. Menace sur les instituts priv�s existants ? Les diff�rents instituts priv�s qui pr�tendent dispenser un enseignement sup�rieur vont devoir se soumettre au cahier des charges d�finis par le texte adopt� hier. Le ministre du secteur, interpell� � ce sujet, a assur� ne pas savoir par �quel miracle� ces instituts activent alors que son d�partement n�a d�livr� d�agr�ment � aucun d�entre eux. Pourquoi ne les ferme-t-il donc pas ? Rachid Harraoubia r�pond que sans une assise juridique, cela n��tait pas possible. �Maintenant que nous disposons d�une loi, on peut regarder de plus pr�s ce qui s�y passe. Nous pourrons d�sormais prot�ger les jeunes qui y �tudient et qui r�guli�rement nous sollicitent pour des dipl�mes d��quivalence, ce que nous ne pouvons leur fournir� explique-t-il. N. I. Tayeb Louh pr�sente la loi sur le contentieux Le ministre du Travail a pr�sent� hier la loi relative au contentieux en mati�re de S�curit� sociale. Tayeb Louh qui a pr�sent� les arguments ayant conduit � la r�daction de ce texte a affirm� que l�objectif premier �tait d�assurer les �quilibres des caisses sociales. Des dispositions de la loi allant dans ce sens sont pr�vues mais d�ores et d�j�, le ministre consid�re que le nombre de contentieux est en baisse en raison des inspections qui se font de mani�re syst�matique au niveau des caisses. Le texte soumis au d�put� et pr�sent� par le ministre du Travail vise, selon ses r�dacteurs, � atteindre �une plus grande ma�trise de la gestion du contentieux de S�curit� sociale et une simplification des proc�dures, aussi bien pour les organismes que pour les assur�s sociaux et les assujettis�. Les d�put�s ont aussit�t entam� les discussions autour de ce texte.