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Chronique
EN QUELQUES MOTS : DE-CI, DE-L� Tam-tam pour rien � Tam Par Le�la Aslaoui [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 01 - 2008

Certes, nul ne peut nier que tout a �t� organis� et planifi� par les partisans, courtisans et larbins de Abdelaziz Bouteflika, pour que sa sortie, ou sa promenade, ou encore son bol d�air frais en direction de Tamanrasset se transforme en show pr�sidentiel. Les bouffons du roi, �chauffeurs de foule�, �taient bien entendu de la partie. Pas �tonnant alors, d�entendre Tamanrasset crier en ch�ur : �Ouhda talitha� (3e mandat).
Dans cette ambiance euphorique faite de tams-tams et de youyous, comment �tre surpris de voir les danseurs de karkabou changer de rythme et se tr�mousser au son de l�unique chanson autoris�e � Tamanrasset : �Ouhda talitha� ? Afin que la f�te soit une r�ussite totale et ne pas d�mentir l�adage populaire : �Plus on est de fous, plus on s�amuse�, Abdelaziz Bouteflika, n�a pas entendu demeurer en reste. Rassur� par un impressionnant dispositif de s�curit�, engonc� dans son gilet pare-balles, (tiens... tiens, qui a dit que l�on pouvait se promener dans toutes les wilayas de jour comme de nuit gr�ce � la r�conciliation bouteflikienne ?). Il s�est d�guis� en targui, a tap� dans un ballon (un quotidien arabophone le montre � la �Une�, �crasant plut�t le pied d�un joueur que lan�ant le ballon... Echourouk 8 janvier 2008) et il s�est m�l� � la foule tri�e sur le volet, pour chanter �ouhda talitha�. Le show termin�, Abdelaziz Bouteflika a alors conclu : �Les choses sont claires�. Signifiant ainsi aux journalistes pr�sents :
1) Je suis en parfaite sant�
2) Je suis partant pour un troisi�me mandat.
Sur le premier point, il est �vident que seuls Dieu, les m�decins de Abdelaziz Bouteflika et celui-ci, connaissent la v�rit�. Pour autant, cette v�rit� ne pourra demeurer �ternellement un �secret d�Etat�, car enfin, jusqu�� quand Abdelaziz Bouteflika persistera-t-il � accomplir ses fonctions et missions � temps partiel ? D�omnipr�sent , d�omnipotent qu�il fut, le voici alternant de longues absences de la sc�ne nationale accompagn�es de mutisme total, y compris lorsque l�Alg�rie pleure ses morts comme ceux du 11 d�cembre 2007, (70 morts d�chiquet�s par les bombes, combien faut-il � Abdelaziz Bouteflika pour qu�il daigne prononcer un mot de compassion ?) ou au contraire, de shows pr�sidentiels comme celui de Tamanrasset. La vraie question d�s lors n�est pas : est-il malade ou pas ? La v�ritable interrogation est de savoir si l�Alg�rie peut continuer � fonctionner avec un chef d�Etat � �mi-temps� ? Ce n�est �videmment pas aux citoyens d�y r�pondre, pas m�me aux courtisans de Abdelaziz Bouteflika puisque ceux-l� savent que le d�part de leur ma�tre, signifiera leur disgr�ce d�finitive et leur mise en bi�re. C�est pourquoi ils s�accrochent au troisi�me mandat, beaucoup plus par souci de m�nager leurs arri�res, et conserver leurs privil�ges que par fid�lit� � Abdelaziz Bouteflika. La r�ponse est entre les mains de ceux qui ont cru d�abord en 1999 puis en 2004 qu�en cooptant Abdelaziz Bouteflika, celui-ci serait l�homme de la situation. Ils peuvent comme nous, constater que le bilan est un v�ritable fiasco. Il est connu, et je ne l��tablirai pas une �ni�me fois. Je citerai seulement deux exemples :
1) A compter du 12 janvier, les psychologues, les praticiens de la Sant� publique, les enseignants du sup�rieur, le personnel de l��ducation et de la formation, les v�t�rinaires, l�administration seront en gr�ve. Cela ne rappelle- t-il pas des relents de 1988 ?
2) Un Etat digne de ce nom, l�Etat �d�el izza oua el karama� traite-t-il ses hadjis (p�lerins) de la fa�on la plus immonde en r�mun�rant grassement des fonctionnaires pour ce faire ? Qui a lu El Watan, et Libert� du lundi 7 janvier comme moi, ne peut que ressentir une profonde col�re face � tant de m�pris � l��gard du citoyen hadji de surcro�t. Et pour une fois �la main de l��tranger� appel�e � la rescousse lorsqu�il y a d�faillance de nos gouvernants est innocente. Ce sont des Alg�riens pay�s pour prot�ger, guider, orienter et d�fendre les int�r�ts des hadjis alg�riens eux aussi, qui les ont totalement abandonn�s jusqu�� les r�duire � l��tat de mis�re, dormant tel ce vieux papy photographi� par les journalistes de Libert� et El Watan, sur un carton. Et ce n�est pas par hasard que les Saoudiens heureux de nous �pingler ont class� l�Alg�rie en mati�re de p�lerinage derni�re. Derni�re en ceci, ou en cela, premi�re en corruption et magouilles en tout genre ! Est-ce cela l�Alg�rie �d�el izza oua el karama � promise par Abdelaziz Bouteflika ? Comment le croire lorsqu�un de ses ministres � les affaires religieuses , Ghoulamallah, accepte qu�on le laisse choir � l�a�roport de Djeddah deux heures durant ? Il a eu droit � des excuses, nous r�v�le la presse. C�est plut�t un avion de retour sur l�Alg�rie qu�il aurait d� prendre mais apr�s tout, chacun a le �nif� qu�il peut... Le nif on ne l�acquiert pas, c�est inn� comme les bonnes mani�res. On comprend fort bien que cette presse qui nous informe et qui d�nonce, puisse �tre d�une mani�re r�currente via des tentatives de muselage, telle celle de la mise sous tutelle du minist�re de la Communication des imprimeries, l�objet de rappels � l�ordre. C�est bien Abdelaziz Bouteflika qui a d�clar� un jour que �la plume �tait plus assassine qu�une balle�. C�est le seul acquis qui nous reste de 1988, et nul ne peut plus nous en d�poss�der, quand bien m�me je suis consciente que les tracasseries � et le mot est faible � des dettes pr�tendument impay�es, des mesures de r�torsion financi�re ou autres sont de s�rieuses difficult�s pour la presse. Mais apr�s tout, est-ce le combat de celle-ci ou est-ce �galement et surtout le n�tre ? Il ne s�agit nullement d�une digression mais bel et bien du fond du d�bat : Si Abdelaziz Bouteflika veut un troisi�me mandat � et c�est le second point �
2) Ce ne sera pas pour veiller au d�veloppement, � la prosp�rit� de Tamanrasset et autres wilayas de l�Alg�rie, ce ne sera pas non plus pour une ouverture d�mocratique : il n�aime pas le pluralisme et la tol�rance, son seul principe d�mocratique est : ou tu es avec moi, ou tu es contre moi en bon islamiste qu�il est. Abdelaziz Bouteflika veut d�un troisi�me mandat pour nous �ter les rares libert�s qu�il nous reste, c�est-�-dire peu de choses. Voil� pourquoi ceux dont la confiance a �t� trahie, lorsqu�ils ont port� leur choix sur lui ont leur mot � dire et ils se doivent de le dire. Qu�on ne se m�prenne pas sur le sens r�el de ce propos : je ne suis pas aguerrie notamment par l��lection pr�sidentielle de 2004 � de ceux qui croient au sauvetage d�mocratique via ceux qu�on a pour habitude d�appeler les �d�cideurs�. Si troisi�me mandat il y a, ce sera notre responsabilit� et notre fait, voire notre �infraction�. Le silence et la peur ne nous �viteront pas la catastrophe pire que celle des huit ann�es pass�es sous le r�gne de Bouteflika. Cependant ceux qui ont coopt� Abdelaziz Bouteflika, ont quant � eux, la responsabilit� de ne plus laisser le pays sombrer tel le Titanic au fond des eaux. C�est leur responsabilit� et surtout leur devoir. Qu�a donc fait Abdelaziz Bouteflika en presque neuf ann�es pour pr�tendre � une rallonge avant m�me que la Constitution ne soit amend�e ? (Mais en est-il � une violation pr�s ?) Qu�a-t-il donc r�alis� de positif pour r�clamer un troisi�me mandat puisque selon lui �les choses sont claires�. Elles le sont dans le sens o� il en veut et il en redemande. Cela nous l�avions compris et n�avions gu�re besoin de tams-tams � Tam pour en �tre convaincus. L�homme de main de Abdelaziz Bouteflika s�agite suffisamment (Abdelaziz Belkhadem) pour le troisi�me mandat. Reste � savoir si elles sont aussi claires que veut nous le faire croire le m�me Bouteflika parti d�j� en pr�campagne tandis que que l�on est � quinze mois (15) de 2009. Certes, Abdelaziz Bouteflika veut profiter de la lassitude des Alg�riens partag�s entre le d�senchantement (pour ceux qui ont eu la na�vet� de croire en lui) et le d�sespoir, ainsi que de l�absence de toute opposition mobilisatrice, pour imposer son troisi�me mandat comme une fatalit� et un fait in�vitable. Mais qu�un show � Tamanrasset signifierait-il que �le peuple alg�rien, tout le peuple veut encore de lui ?� Quel sens alors donner dans ce cas aux gr�ves, aux �meutes � l�est, � l�ouest, au sud, au centre du pays ? Et la vraie question serait alors de savoir si les tams-tams de Tamanrasset ne seraient pas une sorte de d�fi (ou de provocation) de Abdelaziz Bouteflika lanc� � sa maladie, mais surtout � ses adversaires, quand bien m�me il n�y croirait pas s�rieusement ? En somme, des tams-tams pour rien � Tam. C�est l� �videmment une question et non une affirmation. Car je sais fort bien que telle une moule coll�e au rocher, Abdelaziz Bouteflika s�accroche � son fauteuil pr�sidentiel envers et contre tout. Contre vents et mar�es. Il aurait pu quitter ce m�me fauteuil dignement comme le lui a appris son pr�d�cesseur, M. Liamine Zeroual r�ellement �lu par son peuple. Mais que dis-je ! Abdelaziz Bouteflika n�a rien retenu de cette le�on de d�mocratie car n�est pas M. Liamine Zeroual qui veut et l�honneur ne frappe pas � toutes les portes. Monsieur Zeroual l�a eu comme cadeau de naissance. Abdelaziz Bouteflika croit encore, encourag� en cela par sa fratrie et sa cour, que s�imposer � son peuple est un droit alors que cela a un nom : �Coup de force�. Voulons-nous de cela pour l�Alg�rie ? R�publicains r�veillez-vous ! Il est encore temps de croire que nous m�ritons mieux que Bouteflika et sa fratrie. Organisons-nous aussi, notre tam-tam, le n�tre, ne sera pas vain. L�Alg�rie m�rite beaucoup mieux que �le plus mauvais des candidats�.


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