Les lyc�ens ne d�col�rent pas. Rien ne semble freiner leur �lan protestataire. Ni les menaces de Boubekeur Benbouzid, encore moins les appels � la vigilance des associations des parents d��l�ves, r�percut�s par les m�dias lourds, n�ont eu raison de leur d�termination � poursuivre leur mouvement de gr�ve. Lotfi Merad - Alger (Le Soir) - Si dans certains �tablissements, les lyc�ens ont �t� somm�s � coups de convocations parentales de reprendre leurs cours sous peine d�exclusion d�finitive, d�autres ont carr�ment refus� de se plier aux menaces et ont poursuivi leur action. Et dans la rue. �Nous devions tenir un sit-in de protestation pacifique ce matin (hier mercredi, ndlr) sur l�esplanade de la Grande-Poste, mais les agents du maintien de l�ordre d�ploy�s t�t le matin, tout autour, ont violemment charg� quelques lyc�ens qui commen�aient � affluer par petits groupes�, t�moigne Sofiane du lyc�e d�El Achour. Hier nous �tions loin de la ferveur des premiers jours. De nombreux lyc�ens ont, en effet, du rejoindre leurs salles de cours. �Tous les �l�ves sont entr�s en cours aujourd�hui (hier mercredi, ndlr) par peur de repr�sailles�, nous a affirm� Kamel du lyc�e Garidi 2. �Les administrateurs sont sortis et nous ont menac� d�exclusion si nous refusions de rejoindre nos bancs�, nous dira pour sa part Im�ne du lyc�e Ta�lbia d�Hussein Dey. Notre interlocutrice nous apprend que les �l�ves des autres classes de son lyc�e, notamment ceux de premi�re ann�e secondaire, �ont exprim� leur soutien et se sont dits pr�ts � rejoindre le mouvement de protestation�. Celui-ci est annonc� pour ce samedi. Les d�l�gu�s des lyc�es que nous avons contact�s sont unanimes pour maintenir la pression. Hier encore, les repr�sentants de plusieurs lyc�es d�Alger devaient se r�unir. Et tout porte � croire que l�option de poursuivre le mouvement de d�brayage sera maintenue. Au programme un �grand� rassemblement de protestation devant le si�ge du minist�re de l�Education � Alger. Dans certains lyc�es, on �voque m�me un �ventuel boycott des prochains examens trimestriels. Mais c�est compter sans la volont� manifeste de la tutelle d��touffer cette protestation quitte � user des moyens de r�pression de l�Etat. Ce qui n�est pas � �carter du reste.