La reconduction du pr�sident Bouteflika pour un mandat suppl�mentaire � la t�te de la magistrature supr�me rallie de plus en plus d�adeptes. Le Rassemblement national d�mocratique (RND) se met, apr�s un long faux suspense, �en ordre de soutien�, redessinant, de ce fait, les contours les plus visibles du consensus qui a pr�valu en 2004, voire en 1999 d�j�, autour de la candidature de Bouteflika. Cependant, s�en trouvera-t-il, en avril 2009, des concurrents qui, comme en 2004, joueront � cr�dibiliser et valider la comp�tition ? Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Si l�on admet que le Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP), le parti islamiste de Aboudjerra Soltani, finira t�t ou tard par s�affranchir de son h�sitation et d�clarer ouvertement son soutien � la candidature de Bouteflika, la pr�sidentielle d�avril 2009 ressemblera, en termes de consensus, � celle d�il y a quatre ans. Les organisations de la soci�t� civile, � l�instar de l�UGTA, l�UNPA, ont d�j� fait savoir leur disponibilit� et leur engagement � servir le pr�sident dans ce qu�il nourrit comme ambition majeure, � savoir le renouvellement de son bail au palais d�El Mouradia. Les m�dias lourds, la t�l�vision nationale surtout, ex�cutent d�j� ce qui leur incombe de la partition, avec, en sus, un avant-go�t prononc� de ce qu�ils y mettront comme z�le. L�atmosph�re de pr�-campagne sent le d�j� v�cu. M�me s�il est vrai que la sp�culation autour de la position de l�Arm�e nationale populaire (ANP) relativement � cette histoire de troisi�me mandat pour le pr�sident de la R�publique en exercice, ne s�est pour le moment pas invit�e au d�bat. En 2004, on se le rappelle, il a �t� beaucoup question de l�attitude que la grande muette allait y observer. Aujourd�hui, la question ne se pose, ou du moins pas avec autant d�acuit�. Les partis politiques qui avaient souscrit � rivaliser avec le �candidat du consensus� semblent hautement instruits par la d�sillusion du 8 avril 2004 au soir. Ils ne donnent pas l�air de guetter l�oracle. S�abstiendraient-ils de concourir l��ch�ance venue ou, � l�inverse, prendraient-ils le risque quitte � s�aligner dans la comp�tition et faire figure de simples li�vres ? �videmment, la probl�matique, pour eux, ne se pose pas en ces termes, du moins ils ne l�admettent pas ouvertement. A ce stade de l��chauffement pr��lectoral, seul le Front national alg�rien (FNA) de Moussa Touati a d�fini une position de principe, � savoir pr�senter une candidature pour la pr�sidentielle de 2009. �Notre position est claire : le parti pr�sentera une candidature. Le principe a �t� tranch� lors du congr�s extraordinaire du parti�, nous affirmera tout simplement Moussa Taouati, le pr�sident du parti, joint hier par t�l�phone. Le FNA, qui, aux �lections l�gislatives et communales pass�es, a consid�rablement am�lior� son assise �lectorale, compte soumettre � nouveau cet acquis � l��valuation par l�urne. �Nous ne sommes pas une organisation de masse. On est un parti politique et, de ce fait, on doit participer aux �lections pour situer v�ritablement notre poids et notre force dans la soci�t�, ajoutera encore Touati qui, au passage, s�est d�clar� favorable � une r�vision constitutionnelle. �On ne voit pas d�inconv�nient � ce que la Constitution soit r�vis�e. Seulement, il faudra que la r�vision ne soit pas un simple rafistolage qui servira des int�r�ts �troits.� Le Parti des travailleurs (PT) consid�re qu�il est pr�matur� de se prononcer si t�t sur une candidature �ventuelle du parti. Chef de cabinet au sein du parti, Djelloul Djoudi rappelle n�anmoins une position de principe : �Nous sommes pour la libert� de candidature.� Autrement dit, son parti ne voit pas d�inconv�nient � ce que le pr�sident de la R�publique en exercice postule � un autre mandat. La position du parti par rapport � la r�vision constitutionnelle annonc�e consiste en un wait and see. �Nous sommes en train de d�battre de la question. Pour l�heure, la r�vision de la Constitution reste du domaine de l��vocation. Il n�y a aucune proposition de document. En revanche, nous concernant, nous avons en juillet pass� rendu la pr�sidence de la R�publique destinataire des propositions du parti relatives � la r�vision constitutionnelle �, expliquera Djoudi. Le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD), par la voix de son secr�taire national charg� de la communication, Belabess Mohc�ne, affirme que la question de candidature � la pr�sidentielle est l��manation du conseil national du parti. �La question doit �tre d�battue et tranch�e en conseil national. Toutefois, si on d�cide de participer � l��lection pr�sidentielle de 2009, on exigera une observation internationale forte en nombre et en qualit�. Si on d�cide de participer, on fera tout pour que les institutions et les ONG internationales s�impliquent pour emp�cher la fraude�, dira Belabess. Le RCD ne craint-il pas que les jeux soient d�j� faits ? �Ceux qui agitent le soutien � une autre candidature de Bouteflika sont ceux qui profitent de la rente. C�est � eux que profite le statu quo garanti avec la reconduction de Bouteflika.�