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ALG�RIE, HISTOIRE A NE PAS DIRE
Jean-Pierre Lledo r�pond � Benchicou
Publié dans Le Soir d'Algérie le 31 - 01 - 2008

N�ayant � prouver ni ma culture antiraciste, ni mon engagement anticolonialiste, n�ayant jamais �crit sous la dict�e de quiconque, encore moins de services de s�curit�, n�ayant aucun pot-de-vin de Khalifa � me reprocher, vivant plus que modestement, en somme n�ayant je pense � peu pr�s rien de tr�s grave � me reprocher ou � dissimuler, je n�aurai gu�re besoin d�entonner l�hymne national avec le couplet manquant� Encore moins apte � rivaliser avec la grandiloquence ampoul�e dont a le secret mon insulteur en manque ou en mission command�e, je ferai donc simple.
Juste pour que vos lecteurs sachent qu�ils sont victimes de d�sinformation d�lib�r�e. (Qu�il se rassure, je n�ai pas de temps � perdre pour exiger qu�il r�ponde de ses diffamations.) 1 - Mes personnages ont particip� au tournage de ce film, sans la moindre contrainte. Conform�ment � l��thique dont je me r�clame, ils n�ont pas non plus �t� pay�s. Un personnage du film a effectivement demand� � ne pas figurer dans le film, mais absolument pas pour les raisons invoqu�es, preuve par un mail re�u. Ceci a permis au film d��tre �court� de 20 minutes et non d�une heure comme il est dit, r�duction qui facilite l�exploitation du film, d�sormais d�une dur�e de 2h40. Les autres personnages principaux ont tous vu le film. Ayant consid�r� que j�avais respect� leurs probl�matiques et leurs propos, ils ont tous courageusement assum� leur pr�sence, tenant ainsi � respecter ma libert� d�auteur � remettre en cause les v�rit�s les mieux �tablies, posture qui normalement devrait caract�riser tout intellectuel digne de ce nom. 2 - La phrase cit�e de mon synopsis, a �t� tronqu�e. On me fait dire : �(...) les relations intercommunautaires n�ont-elles pas �t� aussi attraction, respect, reconnaissance et souvenirs heureux ?� Or, � la place des trois points de suspension, il y avait 3 mots : �M�fiance, peur et malheur, les relations, etc.� 3 - Bien que mes derniers films �voquent la p�riode coloniale, ils ne sont pas des films d�historien ayant pour sujet explicite la colonisation. Ni avec Henri Alleg, ni avec Lisette Vincent, militants de la cause anticoloniale, je n�ai tent� un discours g�n�ralisant sur �les colons et les colonis�s �. Cela n�est pas mon style. Mes films s�int�ressent � des destins, pas � des concepts. 4 - Je ne renvoie personne dos � dos. Je dis au contraire dans mon film que �si il est normal qu�une arm�e coloniale tue au faci�s, puisqu�elle fonctionne au racisme � ce sont tous des Arabes � cela n�est pas concevable d�une arm�e de lib�ration�. J�ai en effet encore l�id�alisme de penser qu�on peut se dresser contre l�injustice, sans reprendre la pens�e haineuse de l�adversaire, ni ses m�thodes. Et effectivement, je n�arriverai jamais � consid�rer qu�il soit particuli�rement glorieux ou �r�volutionnaire� d��gorger en quelques heures, des centaines de femmes, d�enfants, et de vieillards. Et ce, qu�ils aient �t� coupables de ne pas �tre musulmans, comme ces familles de mineurs d�El Alia, ou ces simples citoyens d�Alger, ou d�Oran. Ou comme � Melouza, de rester fid�le � Messali Hadj, p�re du nationalisme depuis les ann�es 1930 : action qui, comme on le sait, fut dirig�e par cet officier responsable de l�ALN, Mohammedi Sa�d, qui commen�a sa carri�re militaire dans l�arm�e allemande hitl�rienne, et qui la finit dans les rangs du FIS dont il fut un d�put�, en ayant �t� au passage un des principaux responsables de l�Etat ind�pendant. Ou comme au moment de l�ind�pendance, d�avoir eu un p�re ou un fr�re enr�l�s dans les forces harkies. Ceci dit, m�me si les grandes causes, chez nous comme ailleurs, ont eu leurs salauds � car il faudrait que l�on s�habitue � l�id�e que notre pays est un pays comme les autres ! � on ne trouvera jamais chez moi la formule globalisante �les tueurs de l�ALN et du FLN� , comme les tendancieux guillemets le sugg�rent. 5 - Je pense effectivement, qu�au mouvement national se posaient, non pas 1 probl�me comme on le dit habituellement : mettre fin au syst�me colonial inique, mais un 2e probl�me : prendre en charge la nouvelle r�alit� humaine de l�Alg�rie, dont 1/10e (un million de personnes quand m�me !) �tait compos� de minorit�s juive et chr�tienne parlant pour l�essentiel le fran�ais. Et je suis bien forc� de constater que sur ce second aspect, le r�sultat a �t� �un �chec� ! Echec partag� bien s�r, mais o� le mouvement nationaliste a aussi sa responsabilit�. Examiner la responsabilit� du nationalisme, notamment durant la guerre, par rapport au traitement de la question de ces deux minorit�s, est devenu dans le process m�me d�un travail qui a dur� 2 ans et demi, le v�ritable sujet de mon film. Un film documentaire n��tant jamais pr�visible, sauf dans le cin�ma de propagande, il a bien fallu qu�� la fin du tournage je tienne compte de ce que m�avaient dit, sans se cacher, plusieurs t�moins ! Et de ces propos, il en ressortait que les exactions commises contre les civils non-musulmans n��taient ni des �bavures� ou des �dommages collat�raux�, ni m�me �des actes monstrueux de barbarie �, mais des actes qui d�coulaient pr�cis�ment de ce que j�appelle �une pens�e ethnique �. 6 - Tous les nationalismes du monde sont fond�s sur des crit�res ethniques et/ou religieux. Le nationalisme alg�rien n�y �chappe pas (je parle �videmment de la pens�e dominante) : �arabo-musulmane avant la colonisation fran�aise, l�Alg�rie devait le redevenir�. Voil� ce que j�explique pourtant clairement dans mon dossier de presse, mais notre maestro �s d�sinformation, naturellement, s�est bien gard� d�y faire r�f�rence. Comme il s�est bien gard� de reprendre les citations de certains chefs nationalistes qui figurent �galement dans mon dossier de presse. Par exemple, ceux de Bentobbal lors d�une r�union au Maroc r�pondant � des militants inquiets des messages positifs du FLN-GPRA en direction des minorit�s juive et europ�enne : �Ces textes sont purement tactiques. Il n�est pas question qu�apr�s l�ind�pendance, des Juifs ou des Europ�ens soient membres d�un gouvernement alg�rien.� (Archives du FLN par M. Harbi). Ou ceux de Ben Khedda, qui fut le 2e pr�sident du GPRA : �En refusant notamment la nationalit� alg�rienne automatique pour un million d�Europ�ens, nous avions pr�venu le danger d�une Alg�rie bic�phale� ( La fin de la guerre d�Alg�rie, Casbah Ed. 1998). Ou ceux de R�da Malek qui conclut ainsi son r�cit des n�gociations des �Accords d�Evian� (Le Seuil, 1990) : �Heureusement, le caract�re sacr� arabo-musulman de la nation alg�rienne �tait sauvegard�. � Sans parler naturellement du code de la nationalit� de 1963, qui stipule que l�on est alg�rien si l�on a un p�re et un grand-p�re n�s en Alg�rie� musulmans. Les non-musulmans consid�r�s donc comme �trangers devant en faire la demande. Beaucoup de ceux qui avaient pay� leurs convictions ind�pendantistes par la torture et la prison, trouvant la d�marche humiliante, s�y sont refus� et ont quitt� l�Alg�rie. Au fait, et si la mani�re la plus simple d��chapper aux tentations de manquements � la d�ontologie du journalisme � qui veut que l�on n�attaque jamais l�auteur d�une �uvre censur�e � �tait de remettre toutes les pi�ces du dossier aux mains du public et permettre ainsi un d�bat d�mocratique et serein autour de ce film ? Et si � r�vons un peu � la soci�t� civile, se mettait en t�te de demander � voir ce film ? En attendant, comme le dit notre fumeur accro, le cauchemar continue !

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