�L�Alg�rie s�appr�te � entrer dans une phase de s�curit� hydrique�, a d�clar�, optimiste, Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, lors de son passage avant-hier au forum hebdomadaire de l�ENTV. Lotfi Merad - Alger (Le Soir) - Rassurant, l�invit� de la t�l�vision promet une disponibilit� quotidienne et continue du pr�cieux liquide dans les robinets des Alg�riens avant la fin de cette ann�e. La mise en service des grands ouvrages hydrauliques de B�ni- Haroun, de Taksebt et de Koudiat Asserdoun, l�entr�e en production des stations de dessalement d�eau de mer dont celle du Hamma d�une capacit� quotidienne de 200 000 m3 ainsi que le lancement des projets de transfert tels que A�n Salah-Tamanrasset et Mostaganem-Arzew-Oran devraient s�curiser les habitants des grandes m�tropoles, notamment Alger, Oran et Constantine. A cela s�ajoutent des projets de construction de 13 nouveaux barrages et d�autres de transfert des eaux souterraines des r�gions du nord du Sahara (Laghouat, El- Gol�a, A�n-Safra...) vers les Hauts- Plateaux qui seront lanc�s � partir de 2009. Un programme de construction gigantesque auquel l�Etat a d�gag� une enveloppe globale de 15 milliards de dollars. Une s�curit� hydrique qui fait que la disponibilit� de l�eau ne sera plus d�pendante des pr�cipitations. En effet, la diversification des sources telles que le dessalement d�eau de mer et l�exploitation des r�serves souterraines (nappe phr�atique dans le sud) est devenue in�vitable en raison de la faiblesse de la pluviosit�. D�autant que sur un volume total de pr�cipitation de 17 milliards de m3, seuls 5,8 milliards de m3 sont r�cup�r�s. D�o� l�appel du ministre pour une consommation rationnelle et responsable de cette denr�e rare que �l�Etat continuera � soutenir en la facturant entre 11 et 18 DA le m3 aux consommateurs pour un prix r�el d�environ 29 DA le m3�. Une consommation raisonnable qui passe entre autres par le r�glement des cas de fuite. Toutefois, le premier responsable du secteur souligne que ce ph�nom�ne est d� en grande partie aux piquages illicites sur les canalisations et non � l��tat du r�seau d�AEP. Chiffres � l�appui, Abdelmalek Sellal soutient d�ores et d�j� que les r�sultats commencent � �tre visibles. Il en veut pour preuve l�augmentation de la moyenne nationale de la quantit� d�eau potable mise � la disposition du consommateur qui est pass�e de 123 litres par jour en 2000 � 160 en 2007. �Avec l�objectif d�arriver � une moyenne nationale de 180 litres par jours en 2025�, note le ministre. Revenant sur le cas du barrage de B�ni-Haroun, le plus grand d�Alg�rie, Abdelmalek Sellal a affirm� que cet ouvrage �ne pr�sente aucune danger � pour les populations vivant dans les r�gions environnantes et wilayas limitrophes. C�est en fait la conclusion d�une �tude faite r�cemment par une �quipe d��minents experts �trangers. Il dira � ce propos que le volume de fuite constat� au niveau du barrage n�est que de 1 m3 par seconde.