Apr�s avoir sillonn� pas moins de 13 da�ras sur les 14 que compte la wilaya, depuis le d�but du mois de novembre dernier, la commission charg�e de l��coute des jeunes a cl�tur� hier sa mission en rencontrant au niveau du centre de formation professionnelle f�minin la jeunesse tiaretie, en pr�sence de l�ensemble des directeurs concern�s par le dossier et les repr�sentants du mouvement associatif local. Toutes les conditions ont �t� r�unies au pr�alable pour assurer le bon d�roulement de l�op�ration avec, en prime, une large campagne d�information assur�e par le biais de la radio et l�affichage � travers les �difices publics, � l�effet de permettre au plus grand nombre de jeunes d�y prendre part. Ce qui a caract�ris� d�embl�e cette rencontre, r�side dans le fait que les intervenants se sont exprim�s en toute libert� pour exposer leurs soucis � m�me de pr�senter parfois des propositions raisonnables, comme celle se rapportant � la cr�ation d�une banque de jeunes. Ces derniers, dont bon nombre d�entre eux n�ont pas manqu� de saluer les efforts consentis par les pouvoirs publics locaux en mati�re de d�veloppement local, touchant pratiquement tous les secteurs, se sont relay�s sur l�estrade pour soulever des probl�mes jug�s d�actualit�, tels l�absence de d�bouch�s, notamment pour les sortants des universit�s et des centres de formation, l�inefficacit� des dispositifs d�emploi mis en vigueur, les lenteurs enregistr�es dans la cr�ation des micro-entreprises, l�accueil, le manque de communication, tous des facteurs pouvant mener au d�sespoir et parfois au d�rapage, d�o� la prolif�ration des fl�aux sociaux et la recrudescence des cas d��el harga�, suicide et autres drames, ont tenu � indiquer certains intervenants. Les jeunes ont �galement d�nonc� la corruption, la bureaucratie, ainsi que les lourdeurs administratives et le favoritisme constat� dans le recrutement, op�r�s par diff�rentes administrations. De leur c�t�, les membres de la commission, dont la mission est exclusivement l��coute et l�enregistrement avec fid�lit� des dol�ances, n�ont pas �t� en revanche, sans apporter des pr�cisions pour lever le voile sur certaines confusions dues au manque d�information. En somme, et de l�avis de tous, c��tait une initiative louable et r�ussie � plus d�un titre, dans la mesure o� elle a permis � la frange juv�nile locale de s�ext�rioriser, selon un jeune ch�meur. Il convient de pr�ciser que toutes ces pr�occupations ainsi que les solutions pr�conis�es devraient faire l�objet d�un rapport d�taill� � transmettre au chef de l�ex�cutif de Tiaret, lequel le portera devant les pouvoirs centraux, en pr�vision d�une �ventuelle rencontre sur le dossier de la jeunesse, entre le gouvernement et les walis.