Le mutisme des pouvoirs publics n�a d��gal que la d�termination des syndicats autonomes � faire aboutir leurs revendications. A l�ex�cutif qui ne reconna�t que la Centrale syndicale comme �partenaire social�, les syndicats autonomes s�imposent comme un interlocuteur incontournable. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - En paralysant le secteur de l��ducation et l�administration, l�intersyndicale de la Fonction publique d�montre qu�elle n�a plus rien � prouver en mati�re de repr�sentativit�. Les syndicats qui la composent apportent la preuve que le temps de l�unicit� est r�volu. Ils font face � des tutelles qui ne leur reconnaissent pourtant pas le statut de repr�sentants des travailleurs, pr�f�rant n�gocier avec une centrale syndicale qui se refuse � faire gr�ve au nom d�un pacte social qui se rapproche plus de la compromission que du compromis. En optant pour un d�brayage de trois jours qui sera couronn� par un sit-in des responsables syndicaux devant le Palais du gouvernement, les syndicats entendent mettre devant ses responsabilit�s le chef du gouvernement. La question de la pr�servation du pouvoir d�achat d�passe en effet le cadre d�un minist�re. Elle engage tout un Etat qui a le devoir d�assurer un minimum de vie d�cente � ses fonctionnaires. Un Etat totalement t�tanis� par une inflation qu�il ne semble pas en mesure de contr�ler. En guise de r�ponse, l�ex�cutif s�est content� d�annoncer des mesures qui n�ont eu aucun effet. Ce n�est certainement pas en subventionnant le prix de la semoule que la question du pouvoir d�achat sera r�gl�e. C�est ce que tentent de faire comprendre le Conseil des lyc�es d�Alg�rie (CLA), le Conseil autonome national des professeurs de l�enseignement secondaire et technique (Cnapest), le Syndicat autonome des travailleurs de l��ducation et de la formation (Satef), le Syndicat national autonome des personnels de l�administration publique (Snapap), le Syndicat national des professeurs de l�enseignement param�dical (SNPEPM), le Syndicat national des travailleurs de l��ducation (SNTE) et la Coordination des enseignants contractuels alg�riens (Ceca) regroup�s au sein de l�intersyndicale. Ils s�insurgent contre les fausses promesses, les v�rit�s et les contre-v�rit�s. A ce jeu, les ministres se sont vraiment illustr�s depuis plusieurs mois. Chacun y va de sa date pour l�entr�e en vigueur de l�hypoth�tique augmentation des salaires. Une hausse qui reste tributaire de l�adoption des statuts particuliers qui se font sans les principaux concern�s. Les syndicalistes �cart�s de l��laboration de la grille des salaires exigent aujourd�hui d��tre associ�s aux n�gociations sur les r�gimes indemnitaires, seul espoir pour eux d�avoir enfin un salaire d�cent. Les �chos recens�s hier font �tat d�un large suivi, une victoire � mettre � l�actif des syndicats autonomes.