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La d�mocratie, l'islamisme et les enjeux politiques
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 02 - 2008

Dans la construction de la d�mocratie, il faudrait que l�on �vite un pi�ge et �galement pointer une m�thode de r�alisation. Le pi�ge : c�est le repli identitaire. Les pays musulmans le savent tr�s bien. Pr�sentement, des ��lections propres et honn�tes�, pour employer un slogan en cours, donneraient immanquablement la victoire au courant r�trograde qui sublime l�arabisme et l�islamisme (ne pas confondre avec l�islamit� et l�arabit�), c'est-�-dire le courant national � islamiste.
D�ailleurs, cette approche l�a emport� en Iran avec Khomeiny, en Turquie avec Ordugan, en Afghanistan avec les Talibans, cela a failli se produire en Alg�rie en 1992 avec le FIS. Dans certains pays (Maroc, Egypte, Jordanie�), les islamistes instruits par les exp�riences pass�es ont jug� plus politique de limiter leur avanc�e �lectorale en refusant de se pr�senter dans toutes les circonscriptions pour ne pas apeurer le pouvoir en place. Leur strat�gie est d�islamiser de fond en comble la soci�t�. Ce faisant, le pouvoir leur tombera entre les mains comme un fruit m�r. Au demeurant, ils �vitent le recours au coup d�Etat ou � l�insurrection arm�e trop al�atoire. Avec un peu plus de temps les urnes les hisseront au pouvoir. Ce choix d�islamisation de la soci�t� est le plus proche de toutes les soci�t�s musulmanes depuis une g�n�ration. Il est � tel point ancr� que m�me les r�gimes en place, tous tr�s autoritaires, condamnent avec v�h�mence le terrorisme, mais rechignent � pointer du doigt la matrice id�ologique qui a donn� naissance � ce terrorisme. Les choses sont donc beaucoup plus compliqu�es qu�on ne le pense. L�extension de l�islamisme et son ancrage constituent, dans les syst�mes autoritaires, la seule r�ponse � un besoin de s�curit� qui affecte l�int�gralit� de la structure sociale. Le repli identitaire demeure l�alternative, d�autant qu�il offre une s�curit� certaine devant les assauts d�un Occident arrogant et les perversions d�un pouvoir d�liquescent qui lui est inf�od�. Le repli identitaire devient alors une bravade, pour retrouver un �ge d�or imaginaire pendant lequel les peuples musulmans repr�sentaient la plus grande force dynamique du monde. D�ailleurs � l�inverse du kamikaze japonais qui en r�alit� se suicidait pour la conservation des valeurs ancestrales, le kamikaze musulman est offensif pour retrouver des �valeurs� qu�il pense ancestrales et divines. On est all� jusqu�� l�absurdit� : reprendre la ville de Grenade et reconqu�rir �l�Andalousie perdue�. Avec une pointe d�humour, un journaliste alg�rien fustigeait ces �lucubrations �Grenade� C�est comme Capri� c�est fini�. La recherche des valeurs ancestrales a �t� telle que certains ont voulu imiter tous les faits et gestes du proph�te et se comporter comme �au temps de la Ka�ba�, pour citer Malek Bennabi. Alors tout droit l�on tombe dans le pi�ge de la st�rilisation. Et l�, ma pens�e va � un �crivain alg�rien � Mouloud Mammeri �, pour lequel le �repli identitaire s�curisait certainement�, mais �st�rilisant � s�rement. Le Pakistan, l�Afghanistan, l�Iran, le Soudan� continuent de se d�battre dans des probl�mes inextricables. Les pays p�troliers, malgr� leurs ressources immenses n�ont pu produire un seul Prix Nobel. Il faut donc se m�fier du recours � la d�mocratie � non comme valeur � mais comme technique �lectorale. Elle a port� des r�gimes fascistes (Hitler) et elle a port� des r�gimes les plus anachroniques et r�trogrades. En tant que valeur, la d�mocratie ne peut �tre un repli, au contraire, c�est une progression. Je reprends encore une fois une pens�e de Mouloud Mammeri pour qui il est inutile de �pleurer des paradis perdus� ; il est indispensable de �construire de nouveaux horizons�. La d�mocratie doit donc tracer une nouvelle perspective. Et cette perspective est une soci�t� de savoir. L�augmentation du niveau de rationalit� de la soci�t� est la condition de la d�mocratisation. Et c�est vers cet objectif que doivent tendre la soci�t� civile et les partis politiques qui pr�nent la modernit�. Cette soci�t� de savoir, qui donne la primaut� � la formation en lui affectant l�essentiel des ressources du pays est, aux antidotes de la soci�t� totalitaire dans laquelle sa part de rente est fonction de sa place dans la hi�rarchie du pouvoir, une soci�t� qui �rige l�ignorance et la pauvret� comme instruments de domination. En r�sum�, la d�mocratie n�est pas une technique, mais des valeurs. R�duite � une technique, elle d�bouche sur les pires archa�smes. Port�e par une soci�t� de savoir dont elle est le moyen de r�glement des conflits sociaux, elle est l�alternative � l�effondrement des soci�t�s totalitaires.

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