L��radication des bidonvilles tarde � se faire � Dra�-El-Mizan. Si les cit�s des villages Ma�mar, Tazrout, Boufha�ma et de l�Ind�pendance sont inscrites dans le cadre de la r�sorption de l�habitat pr�caire, la naissance quotidienne d�autres bidonvilles prend des proportions alarmantes. On assiste � l�implantation d�habitations de fortune au lieudit le Ch�teau d�eau, surplombant l�h�pital Krim-Belkadem. Lors d�une vir�e sur les lieux juste au coucher du soleil, on a assist� en �direct� � �l��dification� d�une nouvelle demeure par un citoyen probablement nouvellement d�barqu� sur les lieux. Pour les nombreux citoyens s��tant install�s � proximit� de cet h�pital, rares sont ceux qui ont utilis� le parpaing comme mat�riau de construction, la majorit� d�entre eux ont opt� pour le roseau ou encore la t�le. Ces gens-l� bravent la rudesse de l�hiver et surtout les vents violents qui, � tout moment, peuvent emporter leurs baraquements, d�autant plus que le �site choisi� est une sorte de cr�te, donc expos� aux rafales de vent qui atteignent parfois les 100 km/h, un danger permanent. �L�hiver dernier, certaines gens ont pris d�assaut l�h�pital dans le but de fuir les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la r�gion, et en �t�, ils souffrent de la chaleur torride absorb�e par le dallage en zinc de leurs habitations�, nous dit un infirmer de garde. Les questions qui taraudent les esprits des gens sont d�o� viennent ces familles ? Poss�dent-elles des maisons ? S�agit-il d�une ruse dans l�espoir d�acqu�rir des logements ? Comment les a-t-on autoris�es � s�installer ici ? Faudra-t-il les recaser ? Pourquoi et comment acceptent- elles de vivre dans la pr�carit� et la mis�re auxquelles on ne peut pas trouver de qualificatif. Ces questions demeureront probablement sans r�ponse. Si maintenant il s�av�rait que ces citoyens m�ritent d��tre pris en charge, il faudrait agir vite. Dans tous les cas, ce bidonville s�ajoutera � la liste des probl�mes que rencontrent les �lus locaux � qui on souhaite beaucoup de courage.