Le glissement de terrain, qui s'est produit en aval de la cité Maâmar, dans la commune de Draâ El-Mizan, et qui, rappelons-le, avait provoqué une véritable panique parmi les habitants de ces maisons déjà menacées, risquerait de compromettre le projet de résorption de l'habitat précaire tant attendu. Le site choisi pour accueillir des logements sociaux a subi des fissures en raison de la violence du glissement. Certes, les autorités de wilaya ont engagé un laboratoire pour rendre compte si, sérieusement, cette assiette foncière allait être abandonnée, mais les familles commencent déjà à désespérer. “Une commission composée de plusieurs services s'est rendue sur place. Avec les représentants de notre cité ainsi que des autorités locales, elle a fait une sortie près du barrage de Draâ El-Mizan pour la prospection d'un autre site, mais pour le moment rien n'est encore décidé. Il faut attendre les résultats du laboratoire”, nous a confié un membre de l'association de la cité. Devant cette situation qui commence à se compliquer, les occupants du bidonville, si on peut le désigner de la sorte, proposent de réaliser les logements au même lieu où existe la cité. “Il faudra commencer par éradiquer partie par partie, construire, par exemple, des blocs là où il n'y a pas d'habitations, reloger les familles et poursuivre la réalisation des autres blocs”, a proposé un autre habitant. Et un autre d'ajouter : “Si on continue encore à temporiser, on risque de ne pas sortir de cette situation qui devient alarmante de jour en jour.” En tout cas, en dépit de toutes les propositions avancées ici et là, depuis maintenant des années, le problème de la résorption de l'habitat précaire n'a pas évolué d'un iota. Entre études techniques, levées topographiques, soumissions, des années sont passées sans qu'aucune cité soit éradiquée.