Depuis le 23 mars dernier, l�entreprise Cnan Maghreb lines (CML), filiale du groupe Cnan, n�existe plus. Une r�solution du Conseil des participations de l�Etat (CPE) a tranch� sa dissolution, � la grande stup�faction des travailleurs. Abder Bettache (Alger Le Soir) - En effet, la d�cision prise par le Conseil des participations de l�Etat a provoqu� consternation et col�re parmi le collectif des travailleurs, au nombre de 200. Ces derniers, qui avaient un grand espoir de voir de nouveau leur entreprise prendre le large, apr�s les intentions exprim�es par un op�rateur �tranger de rentrer dans le capital de l�entreprise, pointent du doigt certains groupes de pression � l�origine de cette d�cision. Pour eux, �rien n�indiquait que CML allait conna�tre un tel sort�. �Bien au contraire, disent-ils, l�entreprise a les moyens de se faire une place dans le transport maritime des voyageurs, comme elle l�avait assur�e depuis son lancement il y a quelques ann�es�. En effet, le collectif des travailleurs qui compte saisir, � compter de samedi prochain, le secr�taire g�n�ral de l�UGTA pour lui remettre un dossier sur cette affaire, a �un grand espoir de voir les pouvoirs publics donner une suite favorable � la d�marche initi�e par un op�rateur �tranger pour rentrer en partenariat dans le capital de CML�. �Nous ferons tout pour �viter � nos enfants de mourir de faim�, indique-t-on. Selon notre source, �cet op�rateur a affich� son intention de reprendre les activit�s de la CML avant que d�autres partenaires n�interviennent et ne parasitent la bonne d�marche�. Sur un autre chapitre, les travailleurs de cette filiale du groupe Cnan soutiennent l�id�e selon laquelle, des �pratiques syndicales ont grandement contribu� � la mise � mort de CML�. �Au lieu de nous conforter et nous soutenir dans notre combat, de pseudos-syndicalistes de l�UGTA au niveau local (Alger-Centre) et wilayal (union de wilaya d�Alger) ont pr�t� main-forte � l�administration et � ces lobbies pour dissoudre notre entreprise. La strat�gie mise en place est digne d�une d�marche diabolique. Ils ont d�cid� de dissoudre le conseil syndical UGTA de notre entreprise en refusant de tenir une nouvelle assembl�e g�n�rale pour l��lection d�une nouvelle structure. Trouvez-vous normal qu�une entreprise comme le groupe Cnan, qui emploie plus de 2 000 travailleurs, ne dispose pas d�une repr�sentation syndicale ? La complicit� est �tablie et les personnes qui s�autoproclament �syndicalistes� et �d�fenseurs� des int�r�ts des travailleurs doivent partir et rendre compte de leur �gestion syndicale d�sastreuse�. Nous allons saisir le SG de l�UGTA pour mettre fin � ces agissements qui portent atteinte � notre organisation et qui mettent en p�ril le devenir de notre groupe, des travailleurs et celui des autres entreprises�, dira un ex-syndicaliste, membre du conseil syndical dissous. Ceci �tant, il y a lieu de rappeler que la filiale CML a engag� durant l�ann�e 2007, un processus de partenariat avec le groupe Gofast-Aigle Azur. Un partenariat qui n�a dur� que quelques mois puisque le 7 f�vrier dernier, lors d�une r�union tenue au si�ge de la SGP Gestramar, le repr�sentant du groupe fran�ais a annonc� officiellement le retrait du groupe Gofast-Aigle Azur du processus de partenariat avec le groupe Cnan dans sa partie r�serv�e au transport de voyageurs, soit son retrait d�finitif de avec sa filiale CML. Toutefois, malgr� ce retrait, les travailleurs avaient grand espoir de voir un autre op�rateur prendre le relais. Une d�marche certes entam�e mais qui n�a pas connu de couronnement suite � la d�cision pr�cipit�e des responsables du CPE de dissoudre l�entreprise. A. B.