Les �tudiants alg�riens vivent dans la mis�re. Ils c�l�brent aujourd�hui la Journ�e de l��tudiant dans une totale pr�carit�. Avec une bourse de 900 DA par mois, ceux qui suivent des �tudes loin de leur domicile et qui ne b�n�ficient pas du soutien financier de leur famille v�g�tent. Nawel Im�s. - Alger (Le Soir) - La d�gradation du pouvoir d�achat n�a pas conduit � une revalorisation syst�matique de la bourse d��tudiant qui, en 24 ann�es, n�a augment� que de 300 DA. Sur la base d�un calcul minutieux, Ali Brahimi, d�put� RCD de la circonscription de Bouira, compte interpeller le ministre de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique � qui il demandera des explications sur une situation intenable. Enum�rant les besoins vitaux des �tudiants, le d�put� consid�re que �si l��tudiant d�bourse 30 DA par jour pour le petit-d�jeuner, 30 autres pour le go�ter et 20 DA pour une boisson fra�che, les frais de restauration sont en moyenne de 2 400 DA par mois�, les d�penses de l��tudiant ne se limitant pas qu�� la nourriture. Ceux consacr�s � l�hygi�ne ont �t� estim�s � 150 DA par mois par Ali Brahimi qui consid�re cela comme un minimum puisqu�il n�a pris en compte que les besoins essentiels et en ne choisissant que des produits bas de gamme. Concernant les besoins vestimentaires, le d�put� les estime � un minimum de 1 620 DA par mois. Quant aux loisirs, il faut compter au moins 300 DA contre 700 DA pour les fournitures scolaires et les photocopies. Ceux qui doivent en plus rentrer chez eux deux fois par an, au moins, doivent encore d�penser 700 DA. Sur la base de cet �chantillon de d�penses �obligatoires et minimales� qui constituent �le minimum biologique et culturel mensuel vital de l��tudiant�, Ali Brahimi consid�re que 6 035 DA par mois sont un minimum pour assurer la survie des �tudiants. Le d�put� en d�duit que �la situation est telle que des �tudiants sont oblig�s pour survivre de recourir � des exp�dients qui attentent � la dignit� de leur vocation intellectuelle. A l��vidence, l�enseignement n�est pas gratuit dans notre pays et les enfants pauvres sont de plus en plus exclus du b�n�fice de l�universit� alg�rienne au d�triment de l��conomie nationale �. Qualifiant la situation de dangereuse, Ali Brahimi appelle � y mettre un terme. �L�Etat doit permettre � ses futurs cadres de vivre dignement et de se vouer uniquement � leurs �tudes. Lors de la d�termination du montant de la bourse, l�Etat doit tenir compte du niveau des prix. Il fut un temps o� la bourse �tait align�e sur le Smig. Saisissant l�occasion de la c�l�bration du 52e anniversaire du 19 Mai 1956, le d�put� r�clame une �augmentation substantielle de la bourse de l��tudiant� qui �est un imp�ratif de consolidation des r�formes universitaires engag�es �. Et de se demander : �L�argumentation et la justification de la cause ne souffrant aucun doute, quand le gouvernement compte-t-il y donner suite ?� Une question qui taraude depuis des ann�es des milliers d��tudiants et sur laquelle le ministre de l�Enseignement sup�rieur a d�j� eu � s�exprimer. Rachid Harraoubia s�est clairement positionn� contre l�augmentation de la bourse, consid�rant que l�Etat subventionne largement la restauration et le transport dont les prix n�ont connu aucune hausse depuis de longues ann�es ? Un argumentaire repris plusieurs fois par le chef du gouvernement qui a affirm� que plus de la moiti� des �tudiants sont h�berg�s, et trois quart des �tudiants b�n�ficient d�une bourse accord�e par l�Etat. Des chiffres qu�il qualifie d�impressionnants �n�existant dans aucun pays arabe, musulman ou occidental�. C�est dire qu�en la mati�re, il n�existe aucune volont� politique�