Le RCD demande la revalorisation de la bourse de l'étudiant. Profitant de la célébration du 52e anniversaire du 19 mai 1956 (fête nationale de l'étudiant), le député du RCD, Ali Brahimi, interpelle le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sur la situation sociale des étudiants. Dans une question orale adressée à Rachid Harraoubia, l'élu du parti de Saïd Sadi à l'APN suggère l'augmentation de la bourse de l'étudiant à 6035 DA au lieu de 2700 DA actuellement. « C'est le minimum ! », note l'auteur de la question. « La situation sociale de l'étudiant algérien n'a cessé de se dégrader depuis des décennies. Misère financière et promiscuité d'un habitat de plus en plus exigu sont le lot quotidien de centaines de milliers d'étudiants, particulièrement ceux dont le domicile familial est éloigné du lieu de leurs études », affirme le RCD. La bourse étatique allouée à l'étudiant, souligne le député, n'a évolué que de 300 DA en 24 ans, passant de 600 DA/mois (1983) à 700 DA/mois (1990) avant d'atteindre 900 DA/mois actuellement. Une somme qui place l'étudiant algérien, ajoute Ali Brahimi, dans une situation d'extrême précarité. « Les frais moyens de restauration de l'étudiant sont de 2400 DA/mois, alors que ses besoins vestimentaires annuels sont de 19 440 DA, soit, par exemple, 720 DA/an de chaussettes, 720 DA/an de sous-vêtements, 7200 DA/an pour la chaussure, 10 800 DA/an d'autres vêtements. La dépense mensuelle est d'environ 1620 DA », explique encore le député. Cela sans compter les frais inhérents aux besoins pédagogiques et parapédagogiques (fournitures scolaires et recherches sur internet). Faisant ce constat, le député conclut que l'enseignement n'est finalement pas gratuit et que, vu la cherté de la vie, l'université n'est plus accessible aux couches défavorisées de la société. « Cette situation dangereuse interpelle lourdement l'opinion publique et les centres de décision. Elle doit cesser. L'Etat doit permettre à ses futurs cadres de vivre dignement et de se vouer uniquement à leurs études », insiste-t-il.