L�avenir de l�Institut de formation professionnelle de Djebila et de ses 400 stagiaires serait l�enjeu du mouvement de gr�ve illimit�e d�clench� le 5 mai, selon les gar�ons et filles que nous avons entendus sur place suite � une saisine, par d�claration �crite et verbale, d�une d�l�gation de stagiaires. Le comportement dictatorial, m�prisant et hargneux du directeur de l�administration et des finances et surtout des irr�gularit�s dans la gestion des bourses, en particulier, sont � l�origine du mouvement de protestation des stagiaires qui r�clament son d�part, seul moyen de redresser la situation de l��tablissement et de donner ses droit � chacun. Les griefs, confirm�s par de nombreux stagiaires, sont multiples et de diff�rents ordres, � commencer par les retenues drastiques sur les bourses � jamais un stagiaire n�a touch� sa bourse trimestrielle de 2 700 DA compl�te, on per�oit entre 800 et 1 200 DA maximum, affirment nos interlocuteurs parmi lesquels certains n�ont rien per�u depuis 9 mois tout en ayant fourni toutes les pi�ces n�cessaires, contrairement aux affirmations du DAF justifiant ce retard par l�absence de comptes CCP. Les P et T refusent le mandatement postal pour cause d�ins�curit�, l�agence postale du secteur ayant �t� cibl�e par les terroristes � plusieurs reprises, indique-t-il. Quant aux retenues op�r�es sur les bourses des stagiaires, elles seraient dues � la participation mensuelle de 400 DA aux frais de restauration, d�une part, et aux absences, d�autre part, chose r�glementaire selon le DAF, et tout � fait inverse, selon les stagiaires citant la pratique en cours dans les autres �tablissements du secteur. O� va l�argent des bourses non per�ues et celui des nombreux stagiaires radi�s � l�issue de plusieurs mois de s�jour au sein de l��tablissement ? Pourquoi les dossiers des bourses ne sont accept�s qu�en fin de semestre ? Le DAF reconna�t aux stagiaires le droit de revendiquer leurs droits mais rejette cat�goriquement l�accusation de d�tournement. �Il n�est pas permis d�attenter � l�int�grit� morale des gestionnaires�, proteste-t- il, ajoutant, que l��tablissement est une institution �tatique soumise � des r�gles de gestion et � un contr�le subs�quent. �Nous disposons d�une autonomie de gestion, g�rons tout � notre niveau et les dossiers sont trait�s d�s leur d�p�t.� Pourquoi coupe-t-on le chauffage et l�eau chaude en hiver ? �Cela est d� au manque d�eau, nous sommes aliment�s une fois par semaine et la b�che d�eau est insuffisante�, r�plique le DAF. L�institut est un ancien CFPA, sa reconversion en institut n�a pas �t� accompagn�e des moyens mat�riels et humains appropri�s. �Jusqu�� la fin 2007, nous avons fonctionn� avec 50% de l�encadrement normal�, souligne-t-il. Pourquoi oblige-t-on les internes � quitter l��tablissement tous les mercredis apr�s-midi ? �A cause de la r�glementation, seuls les hors wilaya sont autoris�s � demeurer sur place�, indique encore le DAF. �a n�aurait donc rien � voir avec les vis�es �conomiques aux fins de d�tournement des produits de consommation ou des sommes �quivalentes aux d�pens des stagiaires, comme le laissent entendre ces derniers. La qualit� volontairement m�diocre de la restauration, jusqu�� ces derniers temps, signal�e par les stagiaires, serait li�e � la somme d�risoire de 50 DA par personne et par jour allou�e dans le budget � ce chapitre, soutient encore notre interlocuteur. L�absence de serrures et vachettes sur les portes des chambres, des sanitaires et des vestiaires est le fait des stagiaires, la r�glementation exige que toute d�gradation soit imput�e au concern�, indique encore le DAF qui a fini, apr�s avoir invoqu� le manque d�exp�rience et l�absence du directeur, par s�ouvrir � la discussion et avoir r�ponse � tout. Il y a pourtant des r�ponses insuffisantes pour expliquer nombre de reproches qui lui sont adress�s et des questions rest�es dans l�ombre. Un manque d�hygi�ne tant dans les chambres surcharg�es, 6 � 8 stagiaires par chambre chez les gar�ons, beaucoup plus chez les filles, qui ne b�n�ficieraient de l�internat, para�t-il, que gr�ce � la faveur de la direction, et tout ce qui se fait dans l��tablissement est consid�r� comme un privil�ge et sert de moyen de chantage entre les mains du DAF qui contraindrait ainsi beaucoup de monde � la soumission aveugle, affirment les protestataires. Le manque d�hygi�ne peut �tre constat� �galement au niveau des cuisines, du r�fectoire et des �tages o� les traces d�esprit de sel utilis� au d�but de la semaine, apr�s le passage d�une commission de wilaya, sont visibles t�moignant de la crasse s�vissant dans les lieux auparavant. L�absence d�infirmerie ou d�une ambulance au sein d�un �tablissement isol�, en pleine campagne, l�absence d�activit�s culturelles et sportives faute d�espaces et d��quipements n�cessaires, le foyer qui n�a de foyer que le nom, la biblioth�que, que nous n�avons pas visit�e et o� il n�y aurait pas d�ouvrages correspondant aux mati�res enseign�es dans l��tablissement, selon les stagiaires, ne sont pas des faits � verser au chapitre de la bonne gestion. Le directeur actuel, r�cemment install�, n�a aucune responsabilit� dans cette situation, selon les stagiaires, il compatirait m�me avec le sort peu enviable qui leur est r�serv�. Le DAF qui tiendrait les cordons de la bourse refuserait toute d�pense, d�ordre p�dagogique ou autre, qui lui d�pla�t d�apr�s toujours les plaignants. En raison du retard d�affectation budg�taire, � ce jour, pour l�exercice en cours, comme l�indique le DAF, admettant, pourtant, disposer de moyens financiers suffisants ? Comme mot de la fin, redoutant des provocations et la manipulation en guise de repr�sailles, les protestataires sollicitent l�attention des autorit�s de la wilaya pour mettre un terme � toutes les anomalies �voqu�es.