Le ministre syrien de la D�fense, Hassan Turkmani, �tait attendu hier � T�h�ran pour discuter notamment de la coop�ration militaire entre les deux alli�s r�gionaux, a indiqu� le minist�re iranien de la D�fense. �Cette visite a lieu sur invitation du ministre iranien de la D�fense, Mostafa Mohammad-Najar�, a rapport� l'agence officielle Irna. �Elle a pour but de faire un suivi des accords communs de d�fense, des moyens de renforcer la coop�ration (en la mati�re) ainsi que des derniers d�veloppements r�gionaux et internationaux�, a indiqu� le ministre iranien cit� par Irna. L'alliance entre l'Iran et la Syrie, vieille de 30 ans, s'est renforc�e en 2006 avec la signature d'un accord de coop�ration militaire. La visite d'Hassan Turkmani samedi est la premi�re d'un officiel syrien � T�h�ran depuis que Damas et Isra�l ont annonc� mercredi qu'ils avaient engag� des n�gociations indirectes de paix sous les auspices de la Turquie. Celles-ci portent sur un retrait isra�lien du plateau du Golan, conquis en 1967 et annex� en 1981, en �change de la paix. La R�publique islamique ne reconna�t pas Isra�l et son pr�sident Mahmoud Ahmadinejad appelle r�guli�rement � la destruction de l'Etat h�breu. Jeudi, la ministre isra�lienne des Affaires �trang�res, Tzipi Livni, a pos� comme condition � tout progr�s dans les discussions avec Damas la rupture de ses liens avec �l'Iran, le Hezbollah (libanais) et le Hamas (palestinien) et les autres organisations terroristes�. Damas exclut implicitement de couper ses liens avec T�h�ran La Syrie �rejette toute condition� pr�alable � ses n�gociations de paix indirectes avec Isra�l et �ne fait pas de compromis� sur ses relations avec d'autres pays, a indiqu� hier un quotidien gouvernemental, dans une allusion � son alli� r�gional, l'Iran. �Damas refuse toute condition pr�alable concernant ses relations avec les autres pays (...). Damas ne fait pas de compromis sur ces relations�, rapporte le quotidien Techrine dans un �ditorial. Apr�s un gel de huit ans, Isra�l et la Syrie ont annonc� mercredi avoir engag� des n�gociations indirectes de paix, sous les auspices de la Turquie. Elles portent sur un retrait isra�lien du plateau du Golan, conquis en 1967 et annex� en 1981, en �change de la paix. Des responsables isra�liens n'ont pas cach� que l'objectif central d'un accord � et m�me, � ce simple stade, de toute n�gociation � �tait de briser l'axe Damas- T�h�ran, qui lie la Syrie � un Etat appelant ouvertement � la destruction d'Isra�l. �La Syrie annoncera plus tard si les n�gociations indirectes ont enregistr� des progr�s ou si elles se sont heurt�es � des obstacles et des conditions�, a ajout� le journal. �Les conditions r�dhibitoires ne facilitent pas les n�gociations. Ainsi, ceux qui imposent aujourd'hui des conditions � des fins �lectorales et int�rieures mettent des b�tons dans les roues et font des chantages sur le processus de paix�, selon Techrine. Jeudi, la ministre isra�lienne des Affaires �trang�res, Tzipi Livni, a pos� comme condition � tout progr�s dans les discussions avec Damas la rupture de ses liens avec �l'Iran, le Hezbollah (libanais), le Hamas (palestinien), et les autres organisations terroristes�. Le quotidien syrien estime en outre qu'�il n'est pas possible de pr�voir (l'issue) du dossier (syro-isra�lien) complexe et �pineux en raison des conditions r�gionales et internationales qui pourraient influer sur le cours des n�gociations�. �La r�gion est � un tournant, une nouvelle �tape a commenc� sous le signe du dialogue�, poursuit Techrine, qui estime que l'accord libanais sign� mercredi � Doha sur une sortie de crise au pays du C�dre ainsi que les pourparlers syro-isra�liens suscitaient �un optimisme prudent�. Le journal a fait �tat d'un entretien t�l�phonique vendredi entre le pr�sident syrien Bachar al-Assad et le roi d'Espagne Juan Carlos, qui a assur� Damas de l'appui de son pays aux n�gociations syroisra�liennes et de sa �disposition � fournir toute aide pour les soutenir�. Le roi d'Espagne a exprim� sa satisfaction en outre de l'accord de Doha, �rendant hommage aux efforts syriens efficaces� dans ce domaine, selon Techrine. L'accord sign� mercredi � Doha entre la majorit� parlementaire antisyrienne, soutenue par l'Occident et l'Arabie saoudite, et l'opposition libanaise, conduite par le Hezbollah chiite et appuy�e par Damas et T�h�ran, a permis de sortir du blocage institutionnel au Liban. Pour l'Iran, Isra�l doit restituer le plateau du Golan sans condition Le ministre iranien des Affaires �trang�res Manouchehr Mottaki a estim� hier qu'Isra�l devait restituer le plateau du Golan � Damas sans condition, alors que l'Etat h�breu et la Syrie ont repris des n�gociations indirectes via la Turquie. �Nous soutenons la Syrie pour qu'elle r�cup�re le Golan et nous ne pensons pas que le r�gime sioniste soit en position de poser des conditions sur ce dossier�, a dit M. Mottaki � la presse. �Le r�gime sioniste se trouve dans une situation o� il doit in�vitablement se retirer des terres occup�es�, a-t-il ajout�. �Avec un peu de chance, il se retirera de toutes les terres palestiniennes�. Apr�s un gel de huit ans, Isra�l et la Syrie ont annonc� mercredi avoir engag� des n�gociations indirectes de paix, sous les auspices de la Turquie. Elles portent sur un retrait isra�lien du plateau du Golan, conquis en 1967 et annex� en 1981, en �change de la paix. Jeudi, la ministre isra�lienne des Affaires �trang�res, Tzipi Livni, a pos� comme condition � tout progr�s dans les discussions avec Damas la rupture de ses liens avec �l'Iran, le Hezbollah (libanais) et le Hamas (palestinien) et les autres organisations terroristes�. La Syrie a par le pass� exclu ce type de conditions. M. Mottaki s'exprimait lors d'une conf�rence de presse conjointe avec le chef en exil du mouvement islamiste palestinien Hamas, Khaled Mechaal, qui a fait �tat de son scepticisme quant � un �ventuel retour du plateau du Golan � la Syrie. �Nous avons un grand doute sur le s�rieux d'Isra�l s'agissant d'une restitution du Golan� � la Syrie, a d�clar� M. Mechaal. �Nous estimons que (le Premier ministre isra�lien Ehud) Olmert est trop faible pour �tre capable de franchir une telle �tape�, a-t-il indiqu�. Sous le coup de plusieurs enqu�tes, notamment pour �fraude�, M. Olmert se trouve dans une situation de plus en plus d�licate. Dans ce contexte, l'annonce de la reprise des n�gociations entre Isra�l et la Syrie a �t� accueillie avec un grand scepticisme par la classe politique et l'opinion publique en Isra�l, de toutes fa�ons plut�t hostiles � un retrait du Golan sans lequel un accord avec Damas est hors de question.