La Syrie a pr�venu que son alliance avec l'Iran ne p�tirait pas des pourparlers de paix engag�s avec Isra�l, alors que l'Etat h�breu souhaiterait voir Damas rompre avec T�h�ran, dans le but d'affaiblir la R�publique islamique. La Syrie �refuse toute condition pr�alable concernant ses relations avec les autres pays. Damas ne fait pas de compromis sur ces relations�, a pr�venu avant-hier le quotidien gouvernemental Techrine. Il a qualifi� ces �conditions� de �chantages�, qui mettent �des b�tons dans les roues� au processus de paix. Ces propos tombent comme une mise au point � l'encontre des dirigeants isra�liens qui r�clament de Damas une rupture avec l'Iran, dont le pr�sident Mahmoud Ahmadinejad appelle ouvertement � la destruction de l'Etat h�breu et d�veloppe un programme nucl�aire controvers�. Apr�s un gel de huit ans, Isra�l et la Syrie ont annonc�, mercredi dernier, avoir engag� des n�gociations indirectes de paix par l'entremise de la Turquie ; des responsables isra�liens n'ont pas cach� que l'objectif central �tait de briser l'axe Damas-T�h�ran. Jeudi, la ministre isra�lienne des Affaires �trang�res, Tzipi Livni, a pos� comme condition � tout progr�s dans les discussions avec Damas la rupture de ses liens avec �l'Iran, le Hezbollah (libanais), le Hamas (palestinien), et les autres organisations terroristes�. En r�ponse, la Syrie, qui voit dans ces n�gociations la possibilit� d'obtenir un plus grand r�le r�gional, n'est pas mont�e seule au cr�neau. Hier, le ministre iranien de la D�fense, Mohammad Najar, a r�affirm� le caract�re �strat�gique � des relations entre l'Iran et Damas, lors d'un entretien � T�h�ran avec son homologue syrien, Hassan Turkmani. Cette alliance, vieille de 30 ans, s'est renforc�e, en 2006, avec la signature d'un accord de coop�ration militaire. Elle est m�me �plus que strat�gique dans les domaines militaire, s�curitaire et �conomique �, a estim� un analyste syrien, Radouane Ziada, sur la t�l�vision satellitaire al-Hurra. Il a notamment mentionn� les ��normes� investissements iraniens en Syrie, qui ont atteint, en 2008, 1,5 milliard de dollars dans les domaines de l'automobile, de l'�nergie, des infrastructures, du b�timent et du ciment. Les pourparlers syro-isra�liens sont les premiers entre les deux pays depuis leur interruption, en 2000, et portent sur un retrait isra�lien du plateau du Golan conquis en 1967, en �change d'un accord de paix. Les pr�c�dentes n�gociations avaient achopp� sur le sort de ce territoire qui surplombe le lac de Tib�riade, principale ressource d'eau douce d'Isra�l. Samedi, l'Iran a affirm� qu'Isra�l devait restituer le Golan sans condition. �Nous soutenons la Syrie pour qu'elle r�cup�re le Golan et nous ne pensons pas que le r�gime sioniste soit en position de poser des conditions sur ce dossier�, a dit le ministre iranien des Affaires �trang�res, Manouchehr Mottaki. Le ministre syrien des Affaires �trang�res, Walid Mouallem, a fait �tat d'�engagements� d'Isra�l pour un retrait du Golan jusqu'� la ligne du 4 juin 1967. �Cela n'est pas nouveau depuis l'engagement pris en 1993 par (l'ancien Premier ministre isra�lien Yitzhak Rabin) et r�it�r� depuis par tous les gouvernements isra�liens qui se sont succ�d�, a-t-il relev�. Les officiels syriens r�p�tent � l'envi que le Golan �ne peut faire l'objet de n�gociations�. Par contre, Damas est pr�t � n�gocier �les autres �l�ments de la paix�, comme l'eau, la normalisation des relations et les arrangements de s�curit�, affirment-ils. De son c�t�, le Premier ministre isra�lien, Ehud Olmert, critiqu� en Isra�l pour cette initiative, a soulign�, hier, sa volont� de n�gocier s�rieusement et dans la discr�tion, avec la Syrie.