Il aura fallu une tr�s grande insistance des journalistes pour que Mokhtar Felioune r�ponde au sujet du �cas Hattab�. Nawel Im�s - Alger (Le Soir) - A la question de savoir si ce dernier �tait incarc�r� dans une des prisons qui sont sous son autorit�, le DG de l�administration p�nitentiaire s�est content� de dire : �Je ne pr�tends pas avoir lu tous les fichiers des prisonniers mais je peux dire que je n�ai pas vu le nom de Hattab.� L�invit� du Forum d� El Moudjahid avait auparavant affirm� que gr�ce � l�installation de l�intranet entre les diff�rents �tablissements p�nitentiaires, il �tait possible, en un clic, de conna�tre la composante de la population carc�rale dans le menu d�tail. L�invit� du forum, qui aurait visiblement pr�f�r� �luder la question, s��tait auparavant longuement attard� sur les retomb�es de la r�forme. Il en ressort que l�incarc�ration ne sert visiblement pas de le�on aux criminels. Le taux de r�cidive est estim� � 42% en Alg�rie. Un pourcentage que minimise le directeur de l�administration p�nitentiaire qui a r�v�l� que la population carc�rale �tait majoritairement compos�e de jeunes de moins de 30 ans, ayant un niveau d�instruction moyen et souvent emprisonn�s pour consommation et commercialisation de stup�fiants ou coups et blessures. Mokhtar Felioune, qui reconna�t n�anmoins que la tendance � la r�cidive est inqui�tante, table sur la r�insertion pour venir � bout de ce ph�nom�ne. En accordant depuis 2005 pas moins de 7 545 lib�rations conditionnelles, 1 399 semi-libert�s et 8 268 permissions de sortie, l�administration p�nitentiaire compte r�duire le nombre des r�cidivistes . A-t-elle cependant pens� � s�assurer que les personnes b�n�ficiaires respectent cette libert� conditionnelle ? L�invit� du Forum d� El Moudjahid explique que cette mesure n�est accord�e que sous certaines conditions, estimant que le recours au bracelet �lectronique, utilis� pour pister les criminels, n�est pas de mise pour le moment par manque de moyens. �Il n�est pas imaginable pour des raisons techniques d�adopter une pareille mesure. Il faudrait �tre s�r que le d�tenu dispose d�une ligne t�l�phonique et que l�administration ait le syst�me GPS, ce qui n�est pour le moment pas possible�, indique le DG de l�administration p�nitentiaire, qui s�est longuement attard� sur la r�forme qui est en cours dans le secteur dont il a la responsabilit�. S�il reconna�t que les 59 �tablissements p�nitentiaires existants sont totalement inadapt�s, il compte sur la r�ception de 81 nouveaux �tablissements pour avoir des prisons conformes aux normes qui ne servent pas seulement � l�incarc�ration mais qui favorisent �galement le retour � une vie normale. Treize d�entre eux rev�tent un caract�re �d�urgence� et ont �t� confi�s � une entreprise chinoise qui devrait les livrer avant la fin 2009. Interrog� sur le recours abusif � la d�tention provisoire, M. Felioune a estim� que sur la totalit� des prisonniers, seuls 13% sont dans ce cas, ce qui, selon lui, ne constitue pas un taux trop �lev�. N. I. Vers la mise en place d�un centre d��valuation pour les criminels dangereux Les criminels dangereux, notamment ceux qui ont commis plusieurs viols ou assassinats, feront d�sormais l�objet d�un �suivi� particulier. Le DG de l�administration p�nitentiaire a expliqu� hier qu�un centre d��valuation sera mis en place au niveau de la prison d�El-Harrach. Il sera pilot� par un groupe multidisciplinaire qui a re�u une formation au Canada et qui devra proposer la meilleure prise en charge pour �viter la r�cidive notamment. Ce centre sera charg� de �mettre en place les m�thodes scientifiques usit�es au niveau international dans la consultation et le suivi des d�linquants ainsi que la mise en place de traitements ad�quats�.