Une correspondance envoy�e par le minist�re de l'Industrie et la Promotion des investissements (MIPI), dont les SGP ont �t� destinataires le 26 f�vrier dernier, portant la mention �urgent� et dont nous d�tenons une copie, donne instruction aux EPE de proc�der � l'�laboration de leurs plans de redressement interne (PRI) et les envoyer avant le 30 avril. �Cette �ch�ance a �t� largement d�pass�e puisqu�aucune EPE n'a encore finalis� son PRI�, nous a indiqu� une source proche de la Centrale syndicale, en ajoutant que �l'assainissement financier qui concerne une premi�re tranche de 206 entreprises publiques �conomiques (EPE) risque de prendre plusieurs mois sans compter que la p�riode estivale sera suivie par le mois de Ramadan, ce qui va encore retarder l'op�ration�. A en croire le cadre syndical qui explique qu'il a fallu quatre ann�es d'�pres n�gociations pour arriver � ce r�sultat, cette d�marche, qui d�montre clairement l'�chec du gouvernement quant � la politique de privatisation mais �galement � avoir une vison �conomique claire, risque de durer dans le temps, au vu du contexte dans lequel �volue la situation �conomique caract�ris�e par l'inertie et le marasme en d�pit d'une assise financi�re confortable dont jouit le pays. Ce qui revient � dire que l'Etat va encore puiser dans le Tr�sor public pour effectuer ce nouveau programme de restructuration des entreprises publiques. Le document pr�cise que �les mesures d'assainissement financier concernent essentiellement les entreprises d�structur�es mais viables�. Une liste a �t� dress�e de ces entreprises qui doivent r�aliser �un plan de redressement interne visant � am�liorer leurs performances et leur visibilit� en agissant sur leur niveau de comp�titivit� et la qualit� manag�riale�. Les entreprises sont somm�es de r�tablir �leurs capacit�s d'endettement par la mise en �uvre des mesures d'assainissement qui doivent �tre orient�es vers l'investissement. Ces mesures doivent se traduire imp�rativement par une relance de l'activit� des entreprises b�n�ficiaires. C'est ainsi qu'il y a lieu de pr�voir pour chaque entreprise un contrat de performance sign� entre l'entreprise �ligible � l'assainissement, d'une part, et la SGP repr�sentant l'Etat actionnaire, d'autre part�. Un canevas non exhaustif dans lequel sont �nonc�s les principes devant guider l'�laboration des PRI en insistant sur la n�cessit� d'exploiter les �tudes d�j� r�alis�es (diagnostics, �valuations, etc.) a �t� transmis aux SGP. Contrat de performance et business plan Sous l'intitul� �lignes directrices pour encadrer l'�laboration d'un plan de redressement�, le canevas se d�cline en plusieurs volets consistant � aider les EPE � effectuer leur PRI. Dans le pr�ambule, il est not� que �le contexte �conomique actuel est diff�rent de celui qui pr�valait lors de l'�laboration des plans de redressement pr�c�dents. En effet, le contexte de l'�poque �tait caract�ris� par la pr�dominance du secteur public qui �voluait dans un march� relativement acquis. De ce fait, les aspects li�s au march� ne constituaient pas la pr�occupation majeure, il �tait surtout question de compressions de charges (sureffectifs, surco�ts), d'�lagage/ essaimage des activit�s secondaires, de cession d'actifs exc�dentaires et de recentrage sur les m�tiers de base�. L'argument avanc� par le MIPI concernant ce nouveau programme est que �l'environnement actuel �tant fortement concurrentiel, l'�laboration du plan de redressement doit partir des contraintes strat�giques de l'entreprise, celles d'abord li�es � son potentiel et � son environnement puis � son positionnement strat�gique �. En ajoutant que �ce positionnement vise � situer l'entreprise dans son environnement concurrentiel et global�. Et d'encha�ner : �Cette �tape compl�te le positionnement financier de l'entreprise pr�alablement �tabli. Le couplage des deux positionnements permettra de d�gager les axes de redressement de l'entreprise et son plan d'affaires ou business plan.� Il est soulign� que �le but recherch� est de mettre en place tous les dispositifs et m�canismes susceptibles d'am�liorer les niveaux de comp�titivit� et de productivit� et d'utiliser plus efficacement toute nouvelle ressource allou�e.� Les r�dacteurs du document estiment que �le PRI int�gre n�cessairement les �l�ments suivants : le diagnostic, le plan d'affaires projet� sur 3 � 5 ans , les dispositions op�rationnelles ainsi que le contrat de performance �. Temmar promet des subventions �aux entreprises qui produiront et ex�cuteront des plans de redressement cr�dibles�. Le ministre table �galement sur une r�duction des co�ts. Il s'agit d'��liminer l'inflation de structures (directions, sous-directions, d�partements). Une mesure qui tend � la rationalisation des effectifs. Ainsi �des plans sociaux seront n�goci�s avec le partenaire social. L'objectif recherch� est de ramener la masse salariale � un niveau compatible avec le volume d'activit�. Le recrutement du personnel ne pourra se faire que �lorsque l'entreprise renouera avec les profits de croissance, elle pourra d�velopper une politique d'embauche cibl�e�, explique le document. C'est sans doute les maigres r�sultats, non probants au demeurant puisque la post-privatisation pose d'�normes probl�mes de la politique de privatisation qui ont pouss� le gouvernement � revoir sa copie. En effet, le bilan des privatisations de 2003 � 2007 qui s'inscrit dans le cadre de la mise en �uvre de l'ordonnance n� 01-04 du 20 ao�t 2001 renseigne, on ne peut mieux, sur ce constat d'�chec. Seulement 417 entreprises ont trouv� preneurs durant cette p�riode. 192 ont subi une privatisation totale, 44 partielle, 29 en partenariat (joint-ventures), 83 ont fait l'objet de cession d'actifs � des repreneurs priv�s et 69 entreprises ont �t� c�d�es dans le cadre de la reprise par des salari�s (RES).