La gr�ve de la faim observ�e depuis dimanche dernier par les enseignants contractuels a suscit� un important �lan de solidarit�. Des organisations syndicales autonomes, des ONG internationales et des formations politiques nationales ont tenu � leur exprimer leur �soutien ind�fectible au combat que m�nent les gr�vistes�. Hier, une d�l�gation de la LADDH, conduite par son pr�sident, M. Mustapha Bouchachi, s�est rendue sur les lieux de la gr�ve. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - D�termin�s � aller au bout de leurs revendications, des enseignants contractuels, affili�s au Syndicat national du personnel de l�administration publique (Snapap) ont entam� dimanche dernier une gr�ve de la faim illimit�e pour revendiquer �la r�gularisation de la situation socioprofessionnelle des 40 000 enseignants contractuels � travers leur int�gration dans leurs fonctions, la r�int�gration des enseignants exclus, la r�gularisation des enseignants apr�s une ann�e d�exercice, et le paiement des arri�r�s de salaire dont certains n�ont pas �t� per�us depuis trois ann�es�. A ce sujet, on indique que le cas des 1 400 enseignants contractuels de la wilaya de B�ja�a est �difiant. Selon des les gr�vistes, �les enseignants contractuels de la wilaya de Bejaia n�ont pas �t� pay�s depuis trois ann�es�. �C�est un pr�c�dent tr�s grave. De quel droit refuse-t-on de payer des gens qui ont assur� des prestations ? Pour la tutelle, il s�agit de professeurs suppl�ants. C�est absolument faux. Trouvez-vous normal qu�un suppl�ant occupe un poste depuis trois ann�es ? C�est dire que les arguments de la tutelle sont d�nu�s de tout fondement. D�s lors, nous interpellons les hautes autorit�s de l�Etat pour mettre fin � ce massacre�, explique pour sa part la porte-parole des enseignants gr�vistes. Consid�rant que le recours � la gr�ve de la faim constitue le dernier moyen pour faire valoir leurs droits, les gr�vistes de la faim, � en croire leur porte-parole Mme Ma�rouf M�riem, s�interrogent sur le mutisme �inexpliqu� de la tutelle et des pouvoirs publics face � �des revendications l�gitimes et ne souffrant aucune ambigu�t� �. Notre interlocutrice dira avoir saisi plusieurs instances, en vain. �De nombreuses correspondances accompagn�es de plates-formes de revendications ont �t� adress�es aux minist�res de l�Education et du Travail, � l�APN, au chef du gouvernement et au premier magistrat du pays mais aucune suite ne leur a �t� donn�e�. Si des postes budg�taires venaient � �tre attribu�s, c�est � ces enseignants contractuels qu�ils reviendraient. �Les 26 000 postes doivent �tre attribu�s � une partie des contractuels et l�autre partie devrait �tre pay�e mensuellement jusqu�� ce que la situation de tous les enseignants soit d�finitivement r�gularis�e. Nous ne revendiquons que nos droits�, pr�cisent encore les gr�vistes. Ces derniers, qui ont plant� leur piquet de gr�ve au si�ge national du Snapap, ont re�u au second jour la visite d�une d�l�gation de la Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�homme, conduite par son pr�sident M. Mustapha Bouchachi et son vice-pr�sident M. Noureddine Benissad. Ainsi, dans une d�claration � la presse, le pr�sident de la LADDH a d�clar� que �les revendications des gr�vistes sont l�gitimes et le recours � la gr�ve de la faim constitue pour eux le seul moyen de faire valoir leurs droits. Notre d�placement sur les lieux est un geste de soutien de la part de la LADDH�. A. B.