Tous les insecticides et autres produits qu�utilisent les citoyens ne viennent plus � bout de ces rongeurs qui, apr�s avoir envahi la rue, se mettent � �s�installer� dans les appartements. Amel B. - Oran (Le Soir) - Les campagnes de d�ratisation, lanc�es derni�rement par les services communaux de d�sinfection, ne parviennent pas � �radiquer ces rongeurs et autres bestioles. Chaque jour ils se multiplient davantage, comme s�ils puisaient leurs �forces� de ces insecticides et autres poisons, plus rien ne les arr�te. Le plus effrayant et alarmant, ce sont ces rongeurs qui parviennent � faire fuir les chats qui, jadis, faisaient r�gner la loi et �taient leurs pires ennemis. Aujourd�hui, ce n�est plus le cas ! Une insalubrit� telle qu�elle fait craindre le spectre de la peste qui y trouvera s�rement un terrain de propagation tr�s fertile. Si, avant, les doigts accusateurs s��taient point�s sur les services communaux qu�on accusait de laisser-aller et de mauvaise foi, aujourd�hui, chacun semble prendre conscience que si ces rongeurs font autant la loi, cela est d� �galement et principalement aux d�tritus et autres immondices jet�s en pleine rue, ce qui constitue un lieu de pr�dilection pour leur prolif�ration. Avant que les rats ne �s�attaquent� � l�enceinte m�me des habitations, les citoyens avaient appris � vivre avec ces rongeurs qui envahissent la ville de jour comme de nuit. Seulement, aujourd�hui, ce laisser-aller a permis � ces rongeurs d�imposer leur loi et d�envahir tous les espaces, n�h�sitant pas � escalader les �tages et � s�introduire dans les m�nages. Les march�s ne sont pas les seuls � bl�mer. Les passants n�h�sitent pas � jeter les d�chets � m�me le sol, causant un amoncellement de ces d�tritus qui attire les rongeurs. Les citoyens ont leur part de responsabilit� et elle n�est pas moindre. Des sachets d�ordures sortis � toute heure, aucune pr�caution pour les fermer comme il se doit, des restes de nourriture et du pain rassi jet�s souvent sans sachet, tout ceci provoque instantan�ment une v�ritable cohue de rongeurs nuisibles � la sant�. Leur propre sant�. Des citoyens en col�re s�interrogent : �O� est le civisme ? La bonne �ducation ? Le bon exemple ? Certes, il existe, heureusement d�ailleurs, des citoyens conscients et protecteurs de l�environnement et de leur sant� mais la majorit� ne prend pas exemple.� El Bahia croule sous les ordures et sa belle image d�antan est d�sormais ternie par l�incivisme du citoyen. Une r�alit� qui risque de perdurer et d�empirer, car les 750 travailleurs de la commune, r�partis entre balayeurs et �boueurs, ne peuvent � eux seuls redorer le blason de la ville, sans l�implication de ses habitants. Cette ann�e est particuli�re, nous dira un commer�ant. �Je n�ai jamais vendu autant d�insecticides et diff�rents produits pour �radiquer les rongeurs. La demande a tripl�, mes clients n�ont qu�une phrase � la bouche : donnez-moi le meilleur et quel que soit le prix.� Les rats nous coupent le passage dans les escaliers et les souris vivent avec nous et les produits habituels ne viennent plus � bout de ces rongeurs. Sans l�implication du citoyen et un civisme responsable, la situation ira en empirant et rien d��tonnant si un jour la peste �s�invite� � Oran.