L�acc�s au m�tier de chauffeur de taxi, interwilayas ou autres, sera soumis dor�navant � un cahier des charges, a d�clar� hier le ministre des Transports, Amar Tou. Cette d�cision est venue apr�s le tableau noir qui a �t� dress� lors d�une rencontre qu�il a tenue avec les 48 directeurs de wilaya des transports. Ly�s Menacer � Alger (Le Soir) � Le ministre des Transports a d�vers� toute sa col�re contre les 48 directeurs de wilayas des transports, qu�il accuse d��tre responsables de l�anarchie que conna�t ce secteur depuis son ouverture au priv�, au d�but des ann�es 1980. �Vous �tes responsables de la situation que vit ce secteur, � cause de votre passivit� devant les transporteurs priv�s qui imposent leur loi aux clients. Vous �tes devenus leurs complices par votre d�mission, ce qui a aggrav� davantage la situation�, a-t-il d�clar�. Mais le ministre semble oublier que cette d�mission dure depuis longtemps et que son secteur conna�t une situation de non gestion. L�expos� fait au ministre par l�un des cadres de son d�partement illustre parfaitement la d�liquescence d�un secteur sensible : non-respect des r�gles d�exploitation, concurrence d�loyale et absence de contr�le de l�Etat, dislocation des r�seaux de transport urbain, absence de professionnalisme et recours � l�emploi des mineurs qui sont ni assur�s ni suffisamment pay�s. Telles sont les graves d�faillances qui ont marqu� la gestion de ce secteur, depuis maintenant vingt ans, et que les collaborateurs de Tou justifient par l�urgence et la n�cessit� de r�pondre aux besoins exprim�s � certaines p�riodes. L�insuffisance des gares et des stations urbaines ne fait que prouver l�absence de coordination et planification entre les diff�rentes administrations de l�Etat. �Il y a absence des pouvoirs publics en mati�re de contr�le et de respect de la r�glementation�, a constat� le ministre, qui a avou� que �l�insuffisance relev�e en mati�re d�application des textes de loi doit d�abord �tre surmont�e au niveau de nos institutions�, revenant sur l�anarchie que vit le secteur des transports, Tou dira que ce qui se d�roule � Alger existe aussi dans les autres r�gions d�Alg�rie. D�o� la n�cessit� de trouver une solution globale � tous les probl�mes rencontr�s sur le terrain lequel a �t� c�d� � des transporteurs qui n�ont de souci que le gain facile au d�triment de cette notion obsol�te de service public. Pourtant, des textes de loi, concernant la professionnalisation du m�tier de transporteur de voyageurs et garantissant le caract�re de service public ont �t� adopt�s en 2001. Mais leur application n�a pas �t� effective jusqu�� ce jour. Un tour dans les gares et stations de transport urbain d�montre que nous sommes loin des attentes des citoyens qui payent tous les jours le prix de la d�mission de l�Etat. Evoquant le sujet des fameux plans de transport, vou�s � chaque fois � un cuisant �chec, le ministre a interdit � ses directeurs de wilaya le recours aux bureaux d��tudes priv�s. Il a jug� que ces bureaux d��tudes n�ont pas l�exp�rience requise pour �laborer des plans de transport efficaces et leur a pr�f�r� les sp�cialistes universitaires. Le probl�me de la tarification a �t� aussi abord� lors de cette rencontre. Le ministre a d�clar� qu�il n�est pas contre le recours � la subvention de l�Etat, si le besoin se fait sentir, notamment dans les r�gions qui souffrent du probl�me de manque de transport. L. M. SELON LE MINIST�RE DES TRANSPORTS Plus de 50 % du parc d�passe dix ans d��ge Plus de 50 % du parc automobile utilis� dans le transport public a plus de 10 ans d��ge, a r�v�l� un cadre au niveau du minist�re de tutelle. Les v�hicules dont l��ge d�passe 15 ans repr�sentent 30 % du parc total exploit�. A ce propos, le nombre de v�hicules, de transport de voyageur qui ont plus de 19 ans d��ge est pass� de 1 262 en 2002 � 2 225 � la fin du premier semestre de 2008. Le nombre de v�hicules de moins de cinq ans a par contre diminu�, passant ainsi de 4 320 en 2002 � 3 324 au premier semestre de 2008. Mais cela ne semble pas inqui�ter outre mesure le ministre des Transports qui a estim� que l��ge n�est pas un �l�ment d�terminant dans l�utilisation ou non d�un vieux v�hicule pour le transport de voyageurs. Pour lui, c�est le contr�le technique qui d�cide de l�usage des vieux v�hicules dans les transport collectif de voyageurs. Par ailleurs, sur 138 000 licences de taxis d�livr�es par l�Etat aux veuves de chahid, plus de 54 000 d�entre-elles sont inexploit�es, soit un chiffre d�passant 41 %. Selon les chiffres du minist�re des Transports, 92 % des ces licences sont exploit�es en sous-location. Actuellement, il y a 11 soci�t�s de taxi qui op�rent au niveau de 20 wilayas du pays, alors que 32 sont en cours de cr�ation. Le ministre a avou� que 35 dossiers de cr�ation de soci�t�s de transport priv� souffrent au niveau de ses administrations � cause de multiples contraintes bureaucratiques impos�es aux futurs op�rateurs.