De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Le groupe interparlementaire belge �Paix pour le peuple sahraoui�, qui milite pour la cons�cration du droit international concernant la question sahraouie, �tait en conclave jeudi � la Maison des parlementaires du royaume de Belgique. Autour de Mme Christianne Vienne, pr�sidente, les intervenants et les participants �coutaient, religieusement, le rapport de mission de la commission ad hoc qui s��tait d�plac�e, le printemps dernier, dans les camps de r�fugi�s sahraouis. L�expertise des euro-d�put�s belges avait pour objectif principal de savoir, si oui ou non, les institutions mises en place par le Polisario au lendemain de l�invasion marocaine de 1975 �taient de type d�mocratique. Les conclusions de Lucien Belvaux, rapporteur, sont claires, limpides, sans appel. �La Constitution sahraouie, commence-t-il son intervention, est d�mocratique, multipartisane�. �Elle consacre, sans ambigu�t�, la s�paration des pouvoirs, notamment judiciaire, par rapport � l�ex�cutif�. L�absence, aujourd'hui, des activit�s des partis est due, selon l�orateur, �� la situation d�occupation et d�annexion impos�e au pays par le Maroc�. Pour mener � terme l�ind�pendance du pays, explique M. Belvaux, �les courants d�opinion et les diff�rentes sensibilit�s qui traversent la soci�t� sahraouie ont, d�un commun accord, convenu de se f�d�rer dans et autour du Polisario, en attendant l'autod�termination du peuple sahraoui �. N�anmoins, des signes tangibles, visibles, r�els prouvent, aujourd�hui, qu�il y a une totale �galit� des sexes, une justice performante et ind�pendante, un taux de scolarisation extraordinaire, soit pr�s de 95% de la population, une existence d�un bon service public � selon, toutefois, les limites des possibilit�s mat�rielles existantes � une administration fonctionnelle et une r�elle vie culturelle. Le jour m�me o� le Maroc se faisait r�primander pour ses atteintes graves aux droits de l�homme, notamment ceux de l�homme sahraoui, au sein du Parlement europ�en � Bruxelles, cette validation d�une entit� sahraouie d�mocratique par des euro-parlementaires belges sonne comme une racl�e m�rit�e par le Makhzen. Rabat, qui a tout tent�, ici, pour emp�cher la tenue de ces deux r�unions, ne s�en sort pas grandi encore une fois. En privil�giant la fuite en avant, la manipulation, le financement de lobbies pr�dateurs sur l'application sinc�re du droit international qui passe, �videmment, par des n�gociations s�rieuses avec le Polisario, le Maroc, malheureusement, s�enfonce dans la parano�a et la d�mence politiques. Les �missaires belges dans les campements de r�fugi�s ont tenu � alerter les opinions publiques europ�enne et belge sur la faiblesse actuelle de l�aide humanitaire en faveur des populations sahraouies. Le tableau dress� par les rapporteurs, notamment celui �voqu� par Mme Th�r�se Hublart, donne froid au dos : absence et/ou p�nurie d�aliments de base essentiels tels que l�huile, le lait, notamment celui des enfants, lentilles, farine. L�organisme europ�en d�aide humanitaire Echo ainsi que plusieurs ONG et personnalit�s de la soci�t� civile tant belge qu�europ�enne seront, � cet effet, saisis vu l�urgence. Assistaient � la rencontre, Jamel Zakari, repr�sentant le Polisario en Belgique, et Pierre Galand, pr�sident de l�Eucoco (Comit�s europ�ens de solidarit� avec le peuple sahraoui). Mme Vienne a annonc�, � l�issue de la s�ance, l�intention du groupe parlementaire qu�elle pr�side de pr�voir une visite dans les territoires sahraouis sous domination marocaine. Les �chos qui parviennent, ici, � Bruxelles, sont alarmants (torture, arrestations, couvre-feu quotidien, actes barbares de brimades...) Dans La�youne, Samara et toutes les provinces sous le joug marocain, l�Intifadha marque des points. Seule destination pour le Makhzen : Manhassen... L�intergroupe �Paix pour le peuple sahraoui� a valid� cela...