Hormis le pr�sident du Front national alg�rien (FNA), Moussa Touati, qui a fait r�cemment acte quasi-solennel de candidature � candidature, le reste des leaders partisans pr�f�rent attendre de voir plus net. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - La sortie m�diatique, la toute derni�re, du secr�taire g�n�ral du Rassemblement national d�mocratique (RND) et n�anmoins chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, n�a pas �t� pour �vacuer les crispations politiques, encore moins occasionner quelques fl�trissures aux lucidit�s partisanes. L�affirmation d�Ouyahia de ce que la r�vision constitutionnelle interviendra dans les prochains jours n�a pas sonn� l��veil pr��lectoral au sein de la classe politique, en effet. Les partis, du moins ceux d�entre eux que nous avons sollicit�s, se veulent de rester prudents tant que l�annonce n�est pas estampill�e officielle. Y compris le Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP), pourtant membre � part enti�re de l�Alliance pr�sidentielle, qui se retient de comprendre le propos d�Ouyahia comme une v�rit� dite. �Rien n�est encore officiel�, a soutenu Mohamed Djema�, le charg� � la communication au MSP. Mais ce scepticisme affich� n�induit pas une somnolence politique chez le parti islamiste. Le MSP ne d�sire n�anmoins pas �tre pris de court, au cas o� l�annonce d�Ouyahia s�av�rera en d�finitive vraie. Il a fait le choix d�anticiper, en d�cidant de rapprocher � octobre la session ordinaire du conseil consultatif (Madjliss Echoura) qui, r�glementairement, devait se d�rouler en d�cembre. �En pr�vision de cette r�vision constitutionnelle, nous avons d�cid� d�avancer la date de la tenue de la session ordinaire du Madjliss Echoura. Nous avons d�cid� de la tenir en octobre au lieu de d�cembre. Au cours de cette session, nous d�battrons aussi bien de la r�vision de la Constitution que de l��lection pr�sidentielle. C�est lors de ce Madjliss Echoura que seront d�termin�es les positions du parti par rapport � la r�vision constitutionnelle et par rapport � l��lection pr�sidentielle, y compris la question du troisi�me mandat pour le pr�sident Bouteflika�, a soulign� Mohamed Djema�. Le charg� � la communication au MSP ne s�est cependant pas d�rog� � une certaine obligation de rappeler que �nous avons contract� une alliance pour soutenir le programme du pr�sident� et qu�il �revient aussi au Madjliss Echoura d�en faire l��valuation�. Cela dit, Djema� a d� pr�ciser que quel que soit le cas de figure, candidature du pr�sident Bouteflika ou pas, le MSP ne d�rogera pas � sa logique participative de toujours. Plus clairement, il reste r�fractaire � toute id�e d�abstention �lectorale. Le PT n�est pas d�rang� par une candidature de Bouteflika Le Parti des travailleurs (PT) campe sur les m�mes prudences que le parti islamiste, � la diff�rence qu�il n�est pas prisonnier lui d�une quelconque alliance partisane. �Ce sont les instances du parti, le comit� central, notamment, qui d�cideront de la position et de la d�marche � suivre, quelle que soit l��lection. Cela se fera, concernant l��lection pr�sidentielle, au moment opportun�, a indiqu� Djeloul Djoudi, chef de cabinet de Louiza Hanoune. Il fera remarquer au passage que la Constitution n�est pas encore amend�e et qu�il �tait donc pr�matur� de parler d�un troisi�me mandat pour le pr�sident de la R�publique. Mais s�il advient que Bouteflika y postule ? La limitation des mandats pr�sidentiels ne fait pas partie des dogmes desquels s�abreuve le PT. �Nous ne raisonnons pas en termes du nombre de mandats. La probl�matique, pour nous, se pose non pas en termes de mandats mais en termes de bilans. Nous privil�gions le principe d�mocratique qui veut que c�est le peuple qui approuve ou d�sapprouve les bilans et, partant, d�cide de renouveler ou retirer sa confiance � l��lu, y compris le pr�sident de la R�publique�, a explique Djeloul Djoudi qui a introduit la notion de r�vocabilit� des �lus, comme il se pratique notamment au Venezuela. Ainsi donc, le Parti des travailleurs n�est, au plan du principe, pas contre une nouvelle repr�sentation de Bouteflika. Le RCD fondamentalement oppos� La position du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD) est, elle, diam�tralement oppos�e � celle du PT. Le RCD est contre la r�vision de la Constitution et contre un troisi�me mandat pour Bouteflika. �C�est encore pr�matur� de parler de l��lection pr�sidentielle �, a ironis� le Dr Khendak, le charg� � la communication au RCD, avant d�affirmer que �la position du RCD par rapport � la r�vision constitutionnelle et par rapport � la candidature de Bouteflika pour un troisi�me mandat n�a pas vari� d�un iota : le RCD est contre la r�vision de la Constitution et est contre un troisi�me mandat pour Bouteflika�. Le charg� � la communication au RCD a estim�, en outre, que �si Bouteflika d�cide de se repr�senter, ce sera un non-�v�nement dans la vie politique de la nation. Les danseuses du ventre vont se remobiliser et l�administration sera mise � contribution et il sera reconduit�. Khendak a soulev�, par ailleurs, la grande question de savoir ce que pourrait apporter un pr�sident candidat qui a eu � reconna�tre l��chec de sa politique. �Que ram�nera-t-il de mieux, si lui-m�me reconna�t l��chec de sa politique ?�