Il est � peine un peu plus de dix heures mais devant l�Acad�mie d�Alger Est � Belfort, il y a d�j� beaucoup de monde. Des enseignants, des parents d��l�ves venus pour des raisons totalement diff�rentes, attendent d��tre re�us. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - L�Acad�mie est depuis le d�but septembre assaillie par un nombre impressionnant de personnes. Il faut dire que c�est � ce niveau que sont r�gl�s les transferts des �l�ves, les d�rogations, la reconduction des contrats des professeurs contractuels et les dossiers de retraite des travailleurs de l��ducation. C�est justement cette centralisation qui est � l�origine de cette situation qui n�arrange ni les employ�s de l�Acad�mie, ni les personnes d�sirant r�gler un probl�me. En mettant toutes les pr�rogatives entre les mains d�une seule structure, le minist�re de l�Education nationale a cr�� une situation que d�noncent les parents d��l�ves. �C�est la deuxi�me fois que je viens ici sans r�sultat. La premi�re fois, je n�ai pu voir personne. Aujourd�hui, je tente encore ma chance. Je veux tout simplement qu�on trouve une place pour ma fille dans le pr�scolaire. Je ne comprends pas pourquoi ils disent qu�il n�y a pas de places�, se plaint une m�re de famille. M�me indignation de ce p�re qui tente d�sesp�r�ment de faire transf�rer son fils d�un �tablissement � un autre. �Je ne comprends pas le fonctionnement de l�Acad�mie. C�est un bunker. Pour y r�gler rapidement un probl�me, il faut vraiment conna�tre quelqu�un ici ou �tre condamn� � faire de longues files d�attente ou de fr�quents allersretours �, dit-il. La t�che semble ardue �galement pour les agents charg�s du maintien de l�ordre � l�entr�e de l�Acad�mie. Ils tentent d�orienter comme ils peuvent et filtrer les entr�es mais tout le monde pense qu�il frappe � la bonne porte et insiste pour �tre re�u. R�sultat : dans des bureaux exigus, des employ�s stress�s re�oivent tant bien que mal les citoyens qui les trouvent trop exp�ditifs, pas assez serviables. C�est dire que la satisfaction n�est ni dans un camp, ni dans l�autre. Cette ann�e, une autre cat�gorie est venue gonfler les rangs des personnes qui esp�rent trouver une solution � leurs probl�mes. Les enseignants contractuels sont tr�s nombreux � frapper aux portes de l�Acad�mie dans l�espoir de voir leurs contrats reconduits. Devant la porte de la structure �ducative, il y a plus de d��us que de satisfaits. Beaucoup de contractuels ont, en effet, appris qu�ils ne pourraient pr�tendre cette ann�e � un poste d�emploi en raison des nouvelles �directives� du minist�re qui interdit l�acc�s � des postes d�emploi aux enseignants qui n�ont pas de dipl�mes sp�cialis�s. En d�autres termes, les enseignants ing�nieurs, par exemple, ou d�tenteurs d�une licence de sociologie sont automatiquement exclus du secteur. En d�pit de cette r�ponse sans cesse donn�e, les contractuels ne baissent pas les bras. Sachant que des postes sont toujours vacants, ils tentent tous les jours leur chance et font d�incessants allers-retours au niveau d�une acad�mie qui gagnerait � �tre restructur�e.