Jadis, l�abattage clandestin se faisait seulement dans les campagnes et contr�es isol�es, car d�pourvues d'infrastructures. Aujourd�hui et malgr� les efforts d�ploy�s par la commission mixte, charg�e de la repression des fraudes en mati�re d�alimentation, notamment les viandes et tout ce qui pr�sente des risques d�intoxication alimentaire, les abattoirs clandestins continuent de s�vir et m�me de prosp�rer. nombreux march�s de la wilaya de Guelma. C�est ainsi que de grandes quantit�s de viande provenant de ces abattages sont chaque jour �coul�es sans que les services de contr�le arrivent � tout saisir, en d�pit des multiples interventions qu�ils effectuent dans les endroits o� ces viandes sont d�bit�es. Si le ph�nom�ne est observ� dans les march�s hebdomadaires et dans les communes rurales, ceci trouve son explication dans l�absence d'abattoir dans la quasi-totalit� des 34 communes de la wilaya. En effet, seule la ville de Guelma dispose d�un abattoir communal fonctionnant dans les normes requises, avec des m�decinsv�t�rinaires et de surveillance du cheptel pr�sent� � l�abattage. En revanche, il n�est recens� qu�une dizaine de tueries dans les 34 communes alors que les autres, localis�es dans des agglom�rations, ne sont plus fonctionnelles, et donc d�laiss�es ou occup�es par des familles et ainsi d�tourn�es de leur vocation. En ce mois de Ramadan, la pratique de l�abattage clandestin est telle � Guelma que les points d�abattage s�improvisent � l�int�rieur m�me des �curies. C�est le cas un peu partout � travers les communes de la wilaya, des �curies sont souvent transform�es en abattoir et en boucherie � ciel ouvert devant le silence des responsables concern�s. Aux premi�res heures de la matin�e, des �leveurs viennent de toutes les communes de la wilaya proposer aux bouchers de la ville des b�tes �pr�t-�-porter� qu�ils �gorgent eux-m�mes, d�piautent et d�p�cent sur place, pour c�der � leur tour les diff�rents quartiers de viande � une client�le, qui s'accro�t au fil de la journ�e. L�affluence sur ce type d'�curies clandestines s�explique par les prix pratiqu�s, semble-t-il, plus avantageux par rapport � ceux de l�abattoir officiel communal. Eleveurs-vendeurs comme bouchers, revendeurs ont d�autres soucis : gagner le maximum d�argent en limitant les pertes pour les premiers et acheter de la viande � bas prix m�me si c�est au d�triment de la sant� publique, pour les seconds.