Selon les principaux animateurs du secteur de l�emploi au niveau national, le taux de ch�mage en Alg�rie est en constante r�gression. Dans toutes les r�gions d�Alg�rie, y compris celles de l�extr�me Sud, les entreprises embauchent. Il y a m�me celles qui ne parviennent pas � recruter comme elles le souhaitent. Notamment en mati�re de besoins en main-d��uvre qui ne sont pas satisfaits. Le constat est de M. Tayeb Louh, ministre du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale. Il s�est exprim� mercredi dernier lors de la s�ance de travail qu'il a pr�sid�e au si�ge de la wilaya d�Annaba. �Codiser a besoin de 80 coffreurs � A�n-Benian. Depuis des mois qu�elle cherche, elle n�en a trouv� � peine qu�une dizaine � l�heure o� je vous parle�, a-t-il tenu � ajouter. Le ministre s�est longuement attard� sur le Dispositif d�aide � l�insertion professionnelle (DAIP) lanc� en juin 2008. Il s'agit d�un plan d�actions emploi destin� au secteur �conomique. Ce dispositif comprend quatre niveaux d�application : le contrat d�insertion des dipl�m�s (CID) pour les universitaires et techniciens, le contrat d�insertion professionnelle (CIP) pour les agents techniques, l�apprentissage et les demandeurs d�emploi du niveau secondaire, le contrat de formation et d�insertion (CFI) au profit des autres cat�gories de candidats � l'emploi et le contrat de travail aid� (CTA). Ce dernier, d�une dur�e de 3 ans, avec au bout la permanisation du recrut�, permet � tout employeur de b�n�ficier de plusieurs avantages. Outre la participation financi�re de l�Etat � hauteur de 12 000 DA, 10 000 DA et 8 000 DA durant respectivement la premi�re, deuxi�me et troisi�me ann�e, l�employeur recruteur b�n�ficiera d�un all�gement cons�quent des charges fiscales et parafiscales. Le DAIP vise � orienter, de mani�re syst�matique vers l�emploi, l'ensemble des politiques traditionnelles vers l�emploi. Les diff�rentes �tapes ont �t� explicit�es lors de cette rencontre d�Annaba. Elles pr�cisent les objectifs que le minist�re se propose d�atteindre : favoriser l�acc�s des jeunes � une premi�re exp�rience professionnelle, favoriser le retour � l�emploi des 35/55 ans, favoriser le retour � l�emploi des ch�meurs longue dur�e, favoriser l��mergence de nouveaux gisements d�emploi, mettre en place une bourse nationale et locale pour l�emploi. C�est dans le cadre de ce programme DAIP que Tayeb Louh a invit� ses collaborateurs � inscrire leurs actions. Il s�agit d�une orientation g�n�rale tra�ant des pistes d�actions en faveur du d�veloppement de l�emploi, ayant pour assises les sp�cifit�s �conomiques de chaque r�gion. Il semble avoir �t� tr�s mal compris par les animateurs de l�Agence nationale de l�emploi (Anem), � l�exemple de celui d�Annaba. Depuis la mise en route du DAIP en juin 2008, il n�a pu �tablir qu�un seul contrat de formation et d�insertion (CFI). Cette situation s�est traduite par un agacement publiquement exprim� par le repr�sentant du gouvernement. �Pareil r�sultat est inadmissible au vu des moyens humains, mat�riels et financiers mis � votre disposition et de la libert� d�initiative qui vous est accord�e. Une enqu�te sera men�e et toute insuffisance sera s�v�rement sanctionn�e. Le DAIP signifie un changement radical d��tat d�esprit, de m�thodologie et de moyens.� Cet agacement se justifie par l�existence de milliers de jeunes sans exp�rience professionnelle, demandeurs de ce type de contrat et qui quotidiennement hantent les locaux de cette agence. M�me si M. Louh a avanc� avec satisfaction, le taux d�insertion des jeunes enregistr� par certaines wilayas, au plan national, il est en de�� des attentes. Il ne refl�te pas tous les besoins des secteurs du b�timent, de l'agriculture, de la p�che, de l�agroalimentaire et de la transformation de l�acier, de l�informatique, des logiciels... qui r�clament des cadres, des techniciens, des ing�nieurs, des agents de ma�trise et d�ex�cution. Il y a aussi le blocage des recrutements dans le cadre du DAIP dans les administrations de l�Etat et de la formation professionnelle. Cette derni�re question a �t� abord�e par le ministre. Il a appel� ses structures d�centralis�es (Ansej, Angem, Anem et Cnac) � travailler en collaboration avec les universit�s (LMD), les instituts et centres de formation professionnelle pour adapter les demandes d�emploi aux besoins de leur r�gion respective. M. Louh a parl� de la cr�ation d�une plate-forme de reconversion professionnelle. �Les premiers r�sultats de l�application du DAIP sont encourageants�, a estim� M. Nadji Cherif, directeur de l�emploi de la wilaya d�Annaba. Il assure qu�� fin 2008, le DAIP sera � l�origine de la cr�ation de plus de 51 000 emplois � Annaba. 50 % seront permanents. S�il s�est f�licit� de pareil r�sultat, le ministre n�en a pas moins r�p�t�, � l'intention des cadres de son d�partement, que les mentalit�s et les comportements dans la gestion � tous les niveaux de son d�partement doivent changer. �Dans peu de temps, des agences priv�es pour l�emploi seront autoris�es � activer sur l�ensemble du territoire national�, a-t-il ajout�.