�L'application du tarif de r�f�rence de remboursement des m�dicaments est une d�cision politique�, annon�ait hier le ministre du Travail, de l'Emploi et de la S�curit� sociale, en marge de la journ�e d'information sur les tarifs de r�f�rence de remboursement des m�dicaments. L'Etat ne supporterait plus la prise en charge de m�dicaments tr�s on�reux, import�s et sans valeur ajout�e, sur des ressources collectives. Wassila Zegtitouche - Alger (Le Soir) - Le tarif de r�f�rence est la r�gulation de l'�conomie de march� du m�dicament, certifiait Louh dans son intervention. En fait, l'instauration de ces tarifs de r�f�rence de remboursement des m�dicaments viserait essentiellement, selon lui, � assurer les m�mes traitements aux citoyens au moindre co�t. Cette �politique� consiste en la s�lection d'une liste de m�dicaments, actuellement au nombre de 1 000 marques, enregistr�s en Alg�rie et remboursables sur la base de leur service m�dical, en la promotion du m�dicament g�n�rique ainsi que la lutte contre les abus et fraudes, par un arsenal juridique sp�cifique. Ce nouveau mode sert � limiter les d�penses de remboursement du m�dicament, sans restreindre le champ de prise en charge des traitements utiles, explique-t-on. Ainsi, pour la nouvelle liste des m�dicaments soumis aux tarifs de r�f�rence, des mesures d'accompagnement de mise en �uvre de ces tarifs devraient exister, estime le Dr Bourka�b, DG de la S�curit� sociale au MTESS, avec l'instauration de mesures incitatives envers les pharmaciens d'officine et envers les m�decins traitants. Le souci premier du minist�re est de �rationaliser les d�penses pour pr�server le secteur de la s�curit� sociale�. Cela demeure insuffisant, d'o� la n�cessit� de rechercher �une diversification des sources de financement de la s�curit� sociale�. A ce sujet, le ministre a annonc� �qu'une commission a �t� install�e, afin de trouver d'autres sources de financement pour la s�curit� sociale�. Aussi, par l'application de ces tarifs de r�f�rence, le gouvernement tend � encourager l'investissement local dans l'industrie pharmaceutique. D'ailleurs, �des d�cisions seront prises d�s les semaines � venir�, dans ce sens, a certifi� Louh. Et d'ajouter que la concurrence est ouverte � tout le monde. Ceci permettrait, selon Louh, la cr�ation de plusieurs postes d'emploi. Il convient de noter, qu'apr�s introduction des tarifs de r�f�rence, les estimations montrent un rel�vement significatif de l'utilisation des g�n�riques � pr�s de 30%. Des baisses spectaculaires ont touch� les co�ts de certains m�dicaments pour les maladies chroniques, tel l'Amlor, qui enregistre une baisse de 500 DA. Enfin, Louh certifie que les derniers tarifs de r�f�rence vont booster le d�veloppement de la fabrication nationale, sp�cialement celle de Saidal. Les pharmaciens �satisfaits� Le Syndicat des pharmaciens d'officine, pr�sent � cette journ�e d'information, s'est montr� satisfait des mesures prises par le minist�re. �Nous sommes satisfaits de la r�forme du d�cret portant conventionnement des pharmaciens d'officine et des organismes de s�curit� sociale �, a assur� M. Belambri, repr�sentant du syndicat. Ce dernier r�clame l'officialisation du principe des commissions paritaires, la r�vision des d�lais et garanties de paiement, qui est l�un des principaux points � consid�rer dans les conventions, sans parler des nombreuses propositions en rapport avec la d�domiciliation et le fait de cadrer les modalit�s de r�siliation entre pharmaciens et l�organisme de s�curit� sociale. La r�vision du d�cret relatif aux marges b�n�ficiaires, datant des ann�es 1990, s�impose, car il n'est plus adapt� � la politique actuelle adopt�e en mati�re de m�dicaments. �Ce dossier est actuellement entre les mains du pr�sident de la R�publique et sera r�vis� en faveur des pharmaciens d'officine�, a expliqu� M. Belambri. Selon notre interlocuteur, le syndicat aurait re�u, � ce propos, �des assurances de la part des minist�res du Travail, de la Sant� et du Commerce�.