Les pays �mergents ou en voie de d�veloppement sont-ils dans l�obligation d�adopter une strat�gie dite �protectionnisme� de leurs �conomies pour faire face aux cons�quences de la crise financi�re mondiale ? L�id�e a �t� �voqu�e hier � l�ouverture des travaux du Conseil arabe des syndicats du gaz, de l�industrie et de l��lectricit� tenus � l�h�tel El- Aurrassi � Alger. A l�ouverture de la session, le secr�taire g�n�ral de l�UGTA, Abdelmadjid Sidi Sa�d, a abord� le sujet. Selon lui, �il ne faut plus avoir aujourd�hui des r�serves pour privil�gier le protectionnisme de son �conomie�. Et pour �tayer ses arguments, Sidi Sa�d cite le cas du gouvernement am�ricain qui �a opt� pour une politique de protection de son �conomie en d�cidant de nationaliser certaines banques pour faire face � la crise financi�re�. Le patron de l�Union a fait savoir �galement que �l�UGTA, en sa qualit� de syndicat d�un pays �mergent et affili� � plusieurs organisations syndicales internationales, compte saisir le Bureau international du travail (BIT) par le biais d�un m�morandum ainsi que la Conf�d�ration internationale des syndicats arabes (CISA) pour la convocation d�une session extraordinaire de son conseil en vue de d�battre des cons�quences de la crise sur les pays �mergents et arr�ter une strat�gie commune�. Selon l�orateur, l�id�e sera �largie �galement aux organisations syndicales africaines affili�es � l�OUSA. Cette sortie m�diatique du syndicaliste conforte les derni�res d�cisions du gouvernement concernant l��conomie ou celles inscrites dans le cadre de la loi de finances 2009. En effet, une des dispositions contenues dans cette loi stipule que �des mesures seront prises au profit d�un grand nombre d�entreprises publiques �conomiques et qui consistent en l�assainissement de leur portefeuille financier �. A ce sujet, on indique qu�elles seront au moins deux cents entreprises publiques �conomiques (EPE) � b�n�ficier de cette mesure, dont la majorit� est issue du secteur industriel. Cette session ordinaire du Conseil arabe des syndicats du gaz, de l�industrie et de l��lectricit�, repr�sentant plus de 500 000 travailleurs, sera sanctionn�e, selon ses organisateurs, par un m�morandum traitant de la question �nerg�tique qui sera transmise aux pr�sidents et gouvernements des pays arabes. A. Bettache