En mettant fin au faux suspense qui a entour� la r�vision de la Constitution, Bouteflika n�a visiblement pas totalement lib�r� une classe politique � l�aff�t depuis plusieurs mois. Nawel Im�s - Alger (Le Soir) - Contre toute attente, la question du troisi�me mandat n�a pas �t� �voqu�e par les partis qui lui sont acquis. S�il est de notori�t� publique que l�essence m�me de cette r�vision vise � permettre � Bouteflika de briguer un troisi�me mandat, ce silence est intrigant. En r�agissant quelques heures apr�s l�annonce du chef de l�Etat, les partis de l�Alliance pr�sidentielle ont fait l�impasse sur cette perspective. Sans exception, ni le FLN, ni le RND, encore moins le MSP n�ont �voqu� la question. Dans le communiqu� rendu public mercredi, le Front de lib�ration nationale a salu� l�initiative du pr�sident de la R�publique �pr�sident du parti�. Le FLN a applaudi le choix de la voie r�f�rendaire et dit soutenir le pr�sident si ce dernier d�cidait de recourir �plus tard� � la voie r�f�rendaire pour aller vers une r�vision plus �profonde� en vue d��claircir les pr�rogatives des diff�rents pouvoirs, de promouvoir le contr�le institutionnel et pr�server les libert�s individuelles et collectives. Au RND et au MSP, le m�me ton est adopt�. Les formations d�Ahmed Ouyahia et d�Aboudjerra Soltani, fid�les � leurs positions, ont �galement applaudi sans �voquer le troisi�me mandat. Force est de constater qu�on est bien loin de l�euphorie qui s��tait empar�e il y a plusieurs mois de ces partis et de leurs organisations satellites. Ces derni�res ont, en effet, d�ploy� une telle �nergie que leur soudain silence intrigue. Une d�bauche d��nergie qui fr�lait souvent l�exc�s de z�le puisque, comme de coutume, toutes les occasions ont �t� exploit�es pour �exhorter� Bouteflika � briguer un troisi�me mandat. Sans parler des visites d�inspection dans les wilayas, tr�s propices � ce type d��panchements, les adeptes de la �ouhda talitha� ont profit� de la moindre manifestation �conomique ou culturelle pour lire des motions de soutien. L�ancien chef du gouvernement et non moins secr�taire g�n�rale du FLN s��tait illustr� en multipliant les appels en direction du pr�sident de la R�publique. La campagne men�e tambour battant pour ce troisi�me mandat s�est, par la suite, essouffl�e. Les voix qui suppliaient publiquement Bouteflika se sont subitement tues et n��voquent plus que la r�vision de la Constitution, faisant l�impasse sur le troisi�me mandat qui focalisait tant l�attention. Est-ce un repli tactique ? Parions que oui. Sit�t la Constitution r�vis�e par voie parlementaire, permettant � l�actuel locataire de la pr�sidence d�annoncer son intention de rempiler pour un troisi�me mandat, ces m�mes relais vont renouer avec ce qu�ils savent faire de mieux : organiser dans le pur style folklorique des meetings de soutien dans une course � une seule variable : le taux de pl�biscite !