L�annonce du contenu de ce que sera la Constitution apr�s sa r�vision n�a eu aucun impact sur les positions d�j� connues de la classe politique. Nawel Im�s - Alger (Le Soir) - Le Parti des travailleurs, seul � avoir pr�f�r� temporiser, fera conna�tre sa position aujourd�hui � l�occasion de la tenue de la session ordinaire de son conseil national. Ainsi, les partis de l�Alliance pr�sidentielle (FLN, RND, MSP) continuent d�applaudir puisque, avant m�me d�en conna�tre le contenu, ils s��taient positionn�s contre. Mohamed Djema�, le responsable de l�information au MSP, indique que �lors de la session du conseil national tenue r�cemment, on s��tait clairement prononc� en faveur de la r�vision et le temps nous a donn� raison puisque les amendements propos�s vont dans le m�me sens que la vision du parti. C�est notamment le cas pour la pr�servation des symboles de la nation, les droits politiques des femmes et m�me pour la limitation des mandats�. M�me son de cloche au FLN et au RND qui, sans surprise aucune, avaient salu� le choix de la voie r�f�rendaire tout en soutenant le pr�sident si ce dernier d�cidait de recourir �plus tard� � la voie r�f�rendaire pour aller vers une r�vision plus �profonde�. Seules voix discordantes au sein de cette classe politique qui affiche un unanimisme � toute �preuve, celles du FNA, du RCD et du FFS. Moussa Touati persiste et signe. Il consid�re que la voie choisie pour introduire ces changements n�est pas appropri�e. �Ce n�est pas le texte en lui-m�me qui pose probl�me mais le fond. Au FNA, on consid�re que la Constitution donne au pr�sident de la R�publique le droit de l�amender mais cela ne doit en aucun cas se faire par voie parlementaire, surtout dans ce cas pr�cis puisque le changement concerne le pr�sident sortant en personne. Il y a vice de forme et nous pensons que le Conseil constitutionnel devrait d�ailleurs donner un avis dans ce sens car nous consid�rons la non-limitation des mandats comme un recul. C�est un acquis que le peuple perd et ce dernier doit �tre saisi�, explique Moussa Touati. Au RCD, on ne se dit pas du tout surpris. M. Derguini, chef du groupe parlementaire, explique : �C�est sans surprise. Il n�y a rien de surprenant. Les pr�occupations du pouvoir, c�est de maintenir le pr�sident en place et pour faire passer cela, on s��tonne de d�couvrir plus de 40 ans plus tard qu�il faut prot�ger les symboles de la R�volution. C�est la m�me chose pour la promotion des droits de la femme. C�est pour faire plaisir � l�opinion internationale sans plus.� Une lecture que le FFS partage en partie. Karim Tabbou avait en effet indiqu� que �fid�le � son engagement d�mocratique, le FFS s�oppose � cette strat�gie d'accaparement, de putsch, de neutralisation et de r�gression politique et morale. Le FFS reste intransigeant sur les questions d��thique politique, de d�mocratie et des droits de l�homme. C�est cette intransigeance qui l�a pr�serv� de toute compromission ou complaisance avec le r�gime�. Dans un communiqu� rendu public hier, le MDS estime que �la r�vision constitutionnelle s�av�re n��tre qu�une mascarade visant � faire sauter le verrou constitutionnel, limitant le nombre de mandats pr�sidentiels�, ajoutant que �les forces vives du pays doivent relever le d�fi que leur lance Bouteflika qui menace de transformer le pays en une v�ritable monarchie ou en r�publique h�r�ditaire�.