Cette entité est là pour exécuter le programme du président de la République, rappelle ce parti. Le Rassemblement national démocratique s'apprête à prendre les rênes de l'Alliance présidentielle. Un sommet aura lieu entre les leaders des trois formations politiques dans les prochains jours. Prévue initialement durant le mois de Ramadhan, la rencontre est reportée pour permettre à l'instance de coordination de l'Alliance de finaliser le rapport portant sur le bilan de cette entité politique créée en 2004. Plusieurs réunions ont eu lieu pour la circonstance au siège du MSP. Si le FLN et le RND se montrent très prudents sur la question, des cadres de M.Boudjerra Soltani n'hésitent pas à stigmatiser le travail de l'Alliance. D'ailleurs, un intérêt particulier a été accordé par la commission des 9 au volet relatif «à la coordination des positions entre les partenaires». Un dossier relégué jusqu'à cette date au second plan en l'absence d'une volonté réelle de concertation entre le FLN, le MSP et le RND. «Chaque fois, nous nous sommes retrouvés dans l'obligation d'ajourner cette question, sous prétexte que l'Alliance n'est pas une fusion entre les trois partis, mais un bloc politique qui appuie le programme du président de la République», nous a déclaré un cadre du MSP. Le temps est venu, selon notre source, de «définir où commence l'Alliance et où s'arrête l'Alliance». Autrement dit, il s'agit de tracer les frontières entre l'engagement stratégique des formations politiques pour l'application du programme du président, et la particularité partisane. La formation de M.Ahmed Ouyahia, préfère attendre la présentation du rapport du MSP. «On préfère ne pas s'avancer sur les conclusions de la commission de coordination qui va présenter son rapport sur les activités de l'Alliance lors du prochain sommet», précise un proche collaborateur de M.Ouyahia. La présidence du RND intervient dans une conjoncture très particulière sur le plan national. Ce parti en est conscient. Tout en défendant que sa formation «ne fera pas autre chose de plus que celles faites par le FLN et le MSP», notre source fait savoir que le règne du RND sera «différencié par les événements majeurs que connaîtra la scène politique nationale», citant dans sa lancée, «la probable révision de la Constitution, et les sénatoriales». L'on rappelle que la première question est justement source de désaccord entre les trois partenaires. Certes, le FLN et le RND ont affiché leur soutien indéfectible au projet présidentiel, mais Ouyahia semble avoir sa propre idée sur la nature du régime politique que devra instaurer la Constitution. Le MSP, lui, temporise et attend de consulter la copie de M.Abdelaziz Bouteflika avant de trancher. Concernant les élections, là aussi, la différence est claire. Chaque parti a opté pour affronter toutes les échéances en cavalier seul. Ouyahia va-t-il réussir où ses deux partenaires ont échoué, à savoir unifier les positions autour des sujets aussi importants que ceux sus-cités? Notre interlocuteur réitère le slogan de l'Alliance: «L'Alliance est là pour exécuter le programme du président de la République.» Dans un autre chapitre, le RND compte, selon notre source, «dynamiser les mécanismes de fonctionnement et amener les trois formations à respecter le règlement intérieur de l'Alliance», qui constituent les deux points faibles de l'Alliance. Que va apporter de plus la présidence de l'Alliance au RND et à son secrétaire général, M.Ahmed Ouyahia, principalement dans cette conjoncture? Notre interlocuteur estime que son parti a toujours été très présent sur la scène nationale, que ce soit dans le cadre de l'Alliance ou en dehors de cette instance.