Le choix du pr�sident est fait : la nouvelle mouture de la Constitution sera soumise non pas � l�appr�ciation du peuple mais � celle des d�put�s et des s�nateurs. Ce sont donc les deux chambres du Parlement qui se prononceront au sujet des amendements de la loi fondamentale. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - C�est donc une Assembl�e qui, au terme de plus d�une ann�e d�exercice, a confirm� qu�elle n��tait qu�une bo�te de r�sonance qui s�appr�te � voter la nouvelle mouture de la Constitution. De par sa composante, l�APN est totalement acquise � l�ex�cutif qui n�a jamais eu la moindre difficult� � faire passer un texte. Les d�put�s ont dit oui � toutes les lois, faisant fi du d�bat contradictoire. Les rares protestations �mises par une opposition minoritaire n�ont aucun effet sur le devenir des lois. Le RCD, le FNA et les rares ind�pendants qui s�opposent r�guli�rement animent le d�bat sans plus. Ceux de l�Alliance pr�sidentielle sont pass�s ma�tres dans l�art d�acquiescer. Toutes les tentatives pour les mobiliser s�av�rent vaines. A l�occasion du vote de la loi de finances 2009, les d�put�s ont, une fois de plus, apport� la preuve que l�opposition ne faisait absolument pas partie de leur programme. Ils ont approuv� des dispositions totalement impopulaires, les assumant avec culot. Autre fait r�v�lateur de l�int�r�t que portent les d�put�s � leur mandat, le taux d�absent�isme qui atteint des taux record. Tr�s souvent, l�h�micycle est d�sert� par ceux qui sont cens�s incarner la volont� populaire. En plus de ne pas assister aux d�bats sur des projets de loi, certains ne prennent m�me pas la peine d��tre pr�sents le jour du vote. C�est dans un h�micycle souvent d�garni que sont vot�es des lois. Une situation encourag�e par la d�liquescence d�une classe politique ne cherchant m�me pas � sauver les apparences d�une Assembl�e tr�s mal �lue. Jamais le taux d�abstention n�aura �t� aussi �lev�. Moins de 35% des �lecteurs avaient fait le d�placement pour glisser un bulletin dans les urnes, selon les chiffres officiels. L�abstention a �t� encore plus importante que le taux annonc�. Un signal fort lanc� par des �lecteurs qui ont exprim� leur ras-le-bol face � une institution qui s��vertue � ne pas jouer pleinement son r�le. L�Assembl�e populaire a un droit de regard sur le travail de l�ex�cutif. Une pr�rogative jamais exerc�e par les d�put�s qui se contentent d��couter le bilan du gouvernement sans v�rifier la v�racit� des chiffres avanc�s. De temps en temps, des d�put�s adressent des questions orales aux ministres et l� encore, ils n�ont pas d�autre alternative que de se contenter de la r�ponse du ministre du secteur qui, souvent, arrive dans l�h�micycle avec un bilan g�n�ral. D�j� mal consid�r�e, l�APN a perdu le peu de cr�dit qui lui restait avec les r�centes augmentations en faveur des d�put�s. Ces derniers ont eu � approuver une ordonnance fixant leur propre salaire et leur accordant une augmentation substantielle. Un coup dur pour la cr�dibilit� surtout lorsque cela intervient � quelques semaines de la r�vision constitutionnelle. Difficile, par la suite, de ne pas faire le raccourci entre cette augmentation et ce qui est attendu des d�put�s � l�occasion de la r�union, demain, des deux chambres. une r�union dont l�issue est connue d�avance au regard de la composante de l�Assembl�e o� le FLN (136 si�ges), le RND (62 si�ges), le MSP (51 si�ges), le PT (26 si�ges) ont d�ores et d�j� fait savoir qu�ils voteront oui. Avec, respectivement, 19 et 15 d�put�s, le RCD et le FNA ne p�seront pas lourd. Une configuration � l�identique au niveau du S�nat. Une institution qui pour beaucoup d�observateurs ne sert pas � grand-chose et qui, au niveau de laquelle, le pr�sident vient de nommer sept s�nateurs du tiers pr�sidentiel � quelques jours de la convocation des deux chambres. Autant dire que les jeux sont faits !