Le gouvernement maintient le cap pour les programmes d�investissements financ�s sur le budget. Aucune remise en cause n�est envisag�e m�me si, contradictoirement, la r�alisation de certains projets patine, voire est annonc�e gel�e dans le secteur p�trochimique. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Hier, � l�h�tel El- Aurassi � Alger, en marge des travaux du Conseil national de la statistique (CNS), le ministre des Finances, Karim Djoudi, a confirm� la poursuite des programmes d�investissements publics, en d�pit de la conjoncture �conomique mondiale d�favorable. Il n�est �pas question, en l��tat, de g�ner la mise en �uvre des programmes d�investissements inscrits au budget �, a affirm� Karim Djoudi. Une r�ponse n�gative lanc�e aux partisans, et non des moindres, d�une remise en cause opportune desdits programmes. Et m�me si cette position gouvernementale affirm�e semble contradictoire, puisque la r�alisation de certains projets d�envergure, notamment dans les travaux publics, les transports et l�habitat, patine clairement. Voire que la r�alisation de certains projets p�trochimique, encore en maturation, est annonc�e gel�e. La dette interne r�duite � 733 milliards de dinars Faisant fi tacitement de cette contradiction, le grand argentier du pays consid�re que le gouvernement a pris des mesures gr�ce auxquelles �nous avons absorb� � court terme� l�impact de la crise �conomique mondiale. En citant ainsi l��laboration des lois de finances sur la base d�un baril de p�trole � 37 dollars. Mais aussi le Fonds de r�gulation des recettes (FRR) qui repr�sente 40% du produit int�rieur brut et qui assure une �couverture� durant une p�riode allant jusqu�� 3 ans et demie. Le FRR permet �galement, selon Karim Djoudi, d��viter le recours � l�endettement interne. Un endettement public qui a �t� r�duit � 733 milliards de dinars au mois d�octobre dernier, permettant de �donner une marge (de man�uvre) en mati�re de mobilisations (financi�res) si n�cessaire pour faire face � la crise financi�re international�, dira le ministre des Finances. En relevant �galement la baisse des cours de certaines mati�res premi�res dans le monde et l�int�r�t des investisseurs internationaux pour les march�s porteurs dont le n�tre. Besoin d�une information statistique fiable Au-del� de sa pertinence ou non, cette d�marche gouvernementale n�cessite tant dans sa r�alisation que dans son �valuation qu�elle soit bas�e sur une information statistique officielle fiable, de qualit� et facteur de confiance. Et c�est dans cette finalit� que le CNS, un organe consultatif cr�� par d�cret l�gislatif en 1994, a �t� relanc� par un d�cret ex�cutif de mai 2008 et a �t� install� en ao�t dernier. Plac� sous l��gide du Commissariat g�n�ral � la planification et � la prospective (CGPP) et assist� par l�Office national des statistiques (ONS), le CNS compte 37 membres repr�sentant des d�partements minist�riels, des institutions publiques et le mouvement associatif � caract�re divers. L�un des maillons du Syst�me national d�information statistique (SNIS), le CNS a pour missions la d�finition d�une politique nationale, l�am�lioration de la coh�rence et l��laboration de normes en mati�re d�information statistique. Depuis sa r�activation, le CNS a mis en place quatre commissions permanentes (comptes �conomiques, statistiques �conomiques et r�pertoires, statistiques d�mographiques et sociales et programmes annuels et pluriannuels). En association avec l�ONS, ces commissions ont initi� des travaux de r�flexion sur la comptabilit� nationale, l�indice des prix � la consommation et l��valuation d�une strat�gie nationale de d�veloppement de la statistique. Une feuille de route statistique trac�e Ces commissions ont ainsi trac� une �feuille de route� qui sera pr�sent�e au gouvernement, a indiqu� le ministre des Finances. Il est question, selon le commissaire � la planification et � la prospective, Sid-Ali Boukrami, de mettre en place une interconnexion des bases de donn�es sectorielles, am�liorer la mobilisation des comp�tences, voire leur centralisation, assurer la coh�rence du SNIS et d�velopper la concertation permanente entre les producteurs et utilisateurs des statistiques. Cela dans la finalit� de renforcer et cr�dibiliser le SNIS malgr� ses insuffisances av�r�es mais non insurmontables. Et d�autant que le SNIS, perfectible, doit servir l�int�r�t national, l��conomie nationale et aider � la prise de d�cision, ind�pendamment des turbulences al�atoires, selon Sid-Ali Boukrami. Ce dernier d�insister, lors de la session pl�ni�re, sur une question de �souverainet� nationale� et la n�cessit� de �changer de mentalit� � et d��tre davantage � l��coute.