Deux mois de prison avec sursis et une relaxe ont �t� prononc�s hier en d�but d�apr�s-midi par la pr�sidente de la cinqui�me chambre de la cour d�Alger � l�encontre de T. Mustapha, M. Farid, T. Houcine et S. Sa�d, originaires de la localit� des Ouadhias, dans la wilaya de Tizi- Ouzou, accus�s d�atteinte aux pr�ceptes de l�Islam. Aussit�t le verdict prononc�, les quatre mis en cause ont �clat� en sanglots. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - L�affaire mise en d�lib�r� a �t� examin�e le 11 novembre dernier, apr�s un appel introduit par la d�fense. Les quatre personnes, dont la moyenne d��ge ne d�passe pas les 25 ans, ont �t� condamn�s une premi�re fois, soit le 30 septembre dernier, par le tribunal de Bir- Mourad-Ra�s (Alger) � une peine de 3 ans d�emprisonnement ferme, assortis d�une amende de 100 000 DA. Une peine prononc�e en vertu de l�article 144 bis- 2 du code p�nal. Les parents des quatre �pr�venus� n�ont pas cru que �(leurs) enfants, condamn�s une premi�re fois � trois ans de prison ferme, allaient recouvrer leur libert�. Ils n�ont pas commis de crime ou quelque chose de grave pour qu�ils soient condamn�s en premi�re instance � trois ann�es de prison ferme�. Pour rappel, les quatre jeunes hommes, venus de Kabylie pour travailler comme man�uvres dans un chantier � Hydra, ont �t� �embarqu�s� par des policiers le 21 septembre dernier, correspondant au 21e du mois de Ramadan pour ne �pas avoir observ� le je�ne�. Lors de leurs plaidoiries, les avocats de la d�fense, ma�tre Iddir Mohamed et sa coll�gue du barreau de Tizi Ouzou, ma�tre Ould Cheikh, ont admirablement d�fendu leurs clients en d�montrant � la pr�sidente du tribunal que l�article 114 bis-2 ne s�appliquait pas aux faits rejug�s. L�article en question punit de 3 � 5 ans fermes et d�une amende pouvant aller jusqu�� 100 000 DA quiconque �d�nigre le dogme ou les pr�ceptes de l�Islam, que ce soit par voie d��crit, de dessin, de d�claration (...)�. Or, pour les avocats de la d�fense, dans le cas �ch�ant il ne s�agit pas �d�atteinte port�e � l�islam�. Pour eux, le tribunal de Bir-Mourad- Ra�s a manqu� de �s�r�nit� en rendant un verdict s�v�re bas� sur un article �vague� et �flou�. Pour sa part, ma�tre Ould Cheikh dira, selon des comptes-rendus de presse, �qu�aune doctrine ne les condamne, ni � la prison, ni � la flagellation. Les seules kafara (acte de r�demption) inflig�es � ceux ne respectant pas ce quatri�me pilier de l�Islam sont d�une grande mod�ration : je�ner 60 jours ou nourrir 60 indigents�. L�avocate s�est demand�e d�ailleurs �en quoi fumer une cigarette peut porter atteinte � l�Islam.� Enfin, le repr�sentant du minist�re public a, quant � lui, requis la �confirmation� de la peine de premi�re instance.