Depuis le d�but de la rentr�e universitaire, les 8 500 �tudiants, toutes fili�res confondues du centre universitaire colonel Akli-Mohand Oulhadj de Bouira, ne cessent de tirer la sonnette d�alarme sur les conditions catastrophiques dans lesquelles ils vivent quotidiennement, notamment en ce qui concerne le transport et la restauration. Cette situation a �t� bien s�r saisie au vol par l�organisation estudiantine la plus structur�e, en l�occurrence l�Ugel qui, d�s le d�but, n�a cess� � son tour d�interpeller les responsables des �uvres universitaires ainsi que le directeur du centre sur cette situation. Plusieurs gr�ves ont �t� observ�es et la derni�re en date a d�but� dimanche dernier et se poursuit toujours. Ce lundi, au moment o� les �tudiants dans leur quasi majorit�, et de toutes tendances, ont fini par rejoindre le mot d�ordre de gr�ve initi� par l�Ugel, le directeur du centre universitaire et celui des �uvres universitaires assistaient � la session ordinaire de l�APW et ils devaient justement pr�senter le secteur et leurs directions respectives. Ainsi, si le directeur du centre pouvait donner les chiffres concernant la rentr�e universitaire, les nouvelles fili�res ouvertes comme le d�partement de la langue et culture amazigh qui vient d��tre lanc�, ainsi que le nombre d��tudiants inscrits dans les fili�res lettre arabe, droit, sciences humaines et sociales, sciences �conomiques et sciences de gestion et du commerce et enfin, langue et culture amazigh, qui sont quelque 3043 �tudiants qui vont s�ajouter aux 5310 d�j� existants, si ce directeur �voquait bien � propos la n�cessit� de r�ceptionner pour l�ann�e prochaine de nouveaux blocs p�dagogiques pour atteindre les objectifs du centre � savoir, 13 � 15 000 �tudiants � l�horizon 2012 et son accession au grade d�universit�, celui des �uvres sociales qui dressait le tableau de sa direction ne pouvait ignorer les gr�ves cycliques des �tudiants � cause du manque de transport ou de son insuffisance tant au niveau de l�urbain que du p�riurbain, ainsi que le probl�me de la restauration. Les milliers d��tudiants qui poursuivent leurs �tudes au niveau du centre n�ont qu�une demi-heure de r�pit, alors que les restaurants sont situ�s au niveau de leurs r�sidences distantes de plusieurs centaines de m�tres du centre universitaire. De fait, la majorit� des �tudiants qui craignent le ratage des TD dispens�s pendant les premi�res heures de l�apr�s-midi, ainsi que quelques cours importants, se voient oblig�s de se passer du d�jeuner. Une situation intenable et pour laquelle les �tudiants ne voient pas le bout du tunnel. Et pourtant, d�apr�s le directeur du centre universitaire, il y a le projet de construction d�un restaurant central pour lequel la direction a par�, avant sa r�ception, au plus press� en am�nageant le si�ge de l�ancienne Edipal qui est situ� � proximit� du centre. Cependant, cette solution est loin de r�pondre aux besoins des milliers d��tudiants puisque ledit restaurant est trop exigu. L�autre probl�me concerne l�insuffisance de bus surtout quand on sait que m�me ceux existants font dans la discrimination. En effet, selon certains �tudiants, le bus affect� � El- Hachimia est r�serv� uniquement aux filles alors que les gar�ons n�y ouvrent pas droit. M�me � l�int�rieur de la ville de Bouira, certains bus cens�s transporter les �tudiants de leurs r�sidences et au centre universitaire font dans cette discrimination �tant donn� que certains sont r�serv�s de fait aux filles, et les gar�ons n�y sont pas autoris�s. En somme, cela se passe comme si on �tait dans une r�publique int�griste, sans que personne l�ve le doigt. Bref, au niveau du centre universitaire colonel Akli-Mohand Oulhadj, les probl�mes se sont entass�s au fil des ann�es avec en premier, l�ouverture de la fili�re lettre arabe et droit d�s son lancement. Le centre s��tait retrouv� d�s le d�but avec des int�gristes pour sa gestion et son orientation. Aujourd�hui, en s�y introduisant, l�on se croirait dans une universit� des ayatollahs. Et pendant ce temps, la gr�ve se poursuit avec comme meneur l�Ugel, l�Union g�n�rale des �tudiants libres proche du Hamas. Pour terminer, disons que malgr� ce tableau noir, l�espoir subsiste encore : il r�side dans l�ouverture, � partir de cette ann�e, du d�partement de la langue et de la culture amazigh, ainsi que le lancement pour l�ann�e prochaine des langues �trang�res que sont le fran�ais et l�anglais, et la fili�re technologie et sciences exactes. Peut-�tre qu�avec toutes ces nouvelles fili�res, l�universit� de Bouira conna�tra enfin son rayonnement et sa renaissance.