Les cheminots de Constantine ont organis� hier un mouvement de protestation. Un d�brayage qui avait s�rieusement perturb� le transport ferroviaire dans cette wilaya. Les cheminots avaient bloqu� tout le trafic � travers les r�seaux reliant cette ville � ses banlieues et aux autres wilayas du pays. Suite � la mort accidentelle d�un chef de train apr�s un incendie qui s�est d�clench� dans un vieux wagon, les cheminots ont d�cri� les conditions insupportables de travail et l�ins�curit� pr�valant dans les trains. N�anmoins, cet accident n��tait que la goutte qui a fait d�border le vase, puisque, indique un employ� de la SNTF, la v�tust� du parc roulant h�rit� dans sa quasi-totalit� de l��poque �coloniale�, ne date pas d�hier et expose constamment les cheminots au danger. Une situation aggrav�e, selon ses dires, par l�indiff�rence des responsables de cette entreprise publique qui, ajoute-t-il, n�ont pas daign� venir les �couter, en d�pit de l�arr�t du train Annaba � Alger, lequel transite par Constantine. Dans le m�me sillage, un autre cheminot fera observer que ses pairs se font quotidiennement agresser par des �nergum�nes tout au long du trajet Constantine- Biskra sans que cela n�inqui�te les autorit�s comp�tentes qui font, selon ses propos, la sourde oreille. Le train roule � une vitesse ne d�passant gu�re 5 km/h sur cette liaison � cause, affirme-t-il, de l��tat de d�labrement avanc� que connaissent les rails. Une vitesse qui permet � des agresseurs de monter dans les wagons et semer la terreur parmi les voyageurs et le personnel du train. Rappelons que le wagon incendi� hier, vers 2h du matin, � Teleghma, dans la wilaya de Mila, o� D. K. devait trouver la mort, fait partie d�un train de �relevage� qui op�rait depuis trois jours pour effacer les s�quelles du d�raillement d�un train non loin de la gare de Teleghma. La victime, 48 ans, est p�re de quatre enfants. Lui et ses coll�gues, le cuisinier et le m�canicien, dormaient dans ce wagon-couchette con�u en bois, lorsqu�il a pris feu. Les gardes, ayant accouru pour secourir ces malheureux, n�ont pu h�las sauver le chef de train qui a �t� carbonis�. Le cuisinier et le m�canicien �taient, quant � eux, au bord de l�asphyxie.