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AMAR EZZAHI
La braise ardente du cha�bi
Publié dans Le Soir d'Algérie le 02 - 12 - 2008

�Je ressemble � ces milliers d�Alg�riens que la nostalgie du cha�bi tra�ne dans les quartiers populeux � la recherche d�un quelconque enregistrement de f�te dont les vendeurs de CD ne connaissent pas toujours la valeur. Mais, il faut bien vivre et �ponger sa mis�re bien qu�on n�ait pas conscience de pi�tiner le patrimoine culturel de son pays.�
Des MP3 son �tal�s sur des tables bancales. Les jaquettes affichent un programme souvent attractif mais n�ayant pas de rapport avec le produit. Il faut donc bien chercher et fouiner comme pour une aventure chez les antiquaires. Les responsables de la t�l� n�amputent-ils pas une chanson � l�heure du f�tour du Ramadhan pour nous livrer les spots de r�clame qui s�agitent comme une matraque sur nos sens �puis�s. Savent-ils qu�ainsi ils insultent nos chanteurs disparus et ceux qui sont encore de ce monde ? Avec Amar Ezzahi, la d�marche qui consiste � se mettre � jour, tant ce virtuose change de registre d�une repr�sentation � une autre, devient difficile. Il ne cesse d�aller de surprise en surprise. D�o� l�imp�rieuse et laborieuse n�cessit� du fan d�actualiser son �coute. Amar Ezzahi puise dans cet oc�an du melhoun pour sortir les plus belles perles. Les pi�ces po�tiques sont habill�es de musique avec l��l�gance d�un grand couturier. Il les pr�sente comme dans un d�fil� de parures toujours renouvel�es. La belle Ya dhif Ellah a droit, par exemple, � plusieurs caftans. Ce n�est pas un chanteur statique qui, comme la plupart, tombent dans la monotonie et la rengaine. Avec ceux-l�, on a parfois l�impression de revivre le d�j� entendu et certaines chansons reviennent � nous comme une rengaine du temps o� nous jouions aux billes. L�originalit� d�Amar Ezzahi s�exprime � travers la diversit� des m�lodies qu�il nous fait conna�tre donnant de la voix � son mandole dont les fils vibrent sous l�inspiration folle de ce chanteur. Pour avoir laiss� boire mes oreilles des milliers d�enregistrements studio et de f�tes, je puis t�moigner de la sublime d�lectation que nous offre ce grand symbole du cha�bi. L�immensit� de son r�pertoire nous ouvre le champ �tendu du melhoun. Combien de chansons m�connues n�a-t-on d�couvert ! Dans ses cahiers toujours enrichis, il cherche selon son humeur du moment ce qu�il veut aborder. Pour avoir suivi le parcours de ce ma�tre depuis les ann�es 1960, je puis affirmer qu�aucun chanteur cha�bi n�a �toff� un si grand r�pertoire. On peut dire aussi qu�� chaque d�cennie, je d�couvre qu�Amar Ezzahi se distille au fil du temps tant au niveau du style que dans la s�lection des pi�ces po�tiques qu�il aborde. La voix a suivi une progression prenant maturit� avec l��ge et l�exp�rience. Les musiciens qui l�accompagnent sont d�rout�s tant son inspiration d�borde. Alors qu�ils jouent facilement avec les r�citants, ils perdent pied d�s qu�il s�agit d�Amar Ezzahi, d�rout�s par son improvisation. Si son �clipse de quelques mois a fait croire � son extinction, les f�tes qu�il a assur�es contredisent ce mauvais coup du sort. Il suffit d��couter les enregistrements de 2001 � 2008 pour d�couvrir un Ezzahi d�un nouveau cru. Toutes les qacidate ont �t� revisit�es et nouvellement habill�es. Ecoutez Ya Rab el�ibad, maldjefni el f�kih�entre autres et vous vous abreuverez d�un cha�bi m�ri avec une constellation de khanate et de mrammate. Il serait d�plorable de ne pas hisser nos artistes � l�heure o� leur talent est au sommet. L�hommage rendu r�cemment � Sid Ali Kouiret est une initiative heureuse et il serait temps que l�attention des m�dias se tourne vers d�autres personnalit�s de notre patrimoine culturel avant qu�elles ne soient enterr�es par deux fois. Ecouter Amar Ezzahi n�est pas, il faut le dire, sans vouloir offenser quiconque, � la port�e de tout le monde. Car il faut relever des subtilit�s que partagent les avertis, s��lever et prendre part au voyage. Il y a n�cessit� d�une mise en bouche comme se plaisent � qualifier les sommeliers du nectar de ce ma�tre. D�autres diraient que seuls quelques privil�gi�s ont droit � la rekba. Ayant eu quelques confidences de musiciens qui ont jou� avec lui, je puis me permettre de t�moigner de leurs heureux �tonnements et de leur aveu sympathique de ne pas pouvoir s�aligner sur les fantaisies d�Amar Ezzahi. On raconte qu�on ne peut accompagner Ezzahi dans une soir�e qu�en �tant vigilant. Connu pour sa g�n�rosit� et sa sensibilit�, il sait �couter le modeste et le pauvre. Pr�s de la pl�be, il n�a jamais succomb� comme tant d�autres aux travers de la cupidit�. Loin de lui l�id�e de s�enrichir comme un vulgaire livreur de r�citations avec � la cl� un cachet faramineux. Cependant, il m�rite d'interpeller ce chanteur immense pour l�inviter � plus de m�diatisation car son public le demande. Refusant beaucoup d�invitations � des manifestations culturelles, certainement pr�sent�es avec maladresse, son ombre plane souvent en pareilles circonstances. Monsieur Amar Ezzahi, vous laisseriez- vous tenter par une interview ou une �mission radio et pourquoi pas un passage � la t�l� ? Nous connaissons votre grandeur d��me, votre �l�gance et votre modestie, donnez un espoir � ceux qui vous appr�cient et vous aiment sinc�rement et que Dieu Tout-Puissant vous donne sant� et prosp�rit�.

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