En retrait dans la gestion des activit�s du complexe sid�rurgique d�El Hadjar, o� il d�tient 30 % du capital social contre 70 % � son associ� franco- indien Arcelor Mittal Annaba, le groupe Sider vient de r�agir. Il r�pond ainsi aux multiples questions qui se posent sur la place �conomique locale et nationale, sur ce qui est qualifi� de passivit� de ses gestionnaires face � la situation de crise que traverse Arcelor Mittal El Hadjar depuis quelques mois. �Nous n�avons jamais cess� d�assumer notre r�le d�actionnaire pour d�fendre les int�r�ts de notre groupe et du pays. Il y a des engagements qui ont �t� pris par Arcelor Mittal, lors de la signature du contrat portant cession de la majorit� des actions. Maintien des effectifs et augmentation de la production � 1,5 million de tonnes/an en sont les deux plus importants. S�il a respect� le premier volet, notre partenaire n�a toujours pas r�ussi � atteindre le record de 1,4 million de tonnes, r�alis� par Sider en 1987�, a pr�cis� M. Amar Belkacemi, pr�sident-directeur g�n�ral du groupe Sider. L�autofinancement des diff�rentes filiales et sous-filiales est l�autre argument avanc� par notre interlocuteur pour d�mentir les difficult�s auxquelles seraient confront�es ses filiales et sousfiliales. Il a ensuite abord� le dossier de celles dissoutes, telles Sider Automation, Ensid, Soudatec, Egis. Le P-dg du groupe Sider a estim� que ces dissolutions avaient �t� rendues n�cessaires par la politique nationale de privatisation des EPE, en difficult� pour cause d�endettements lourds et de dynamisation de l�industrie nationale. D�o� la cession, � titre gracieux, au profit de diff�rentes wilayas de centres de vacances, infrastructures sportives, jardins d�enfants� La plus importante de ces cessions est certainement celle du b�timent Ensid � Sidi-Amar. Il avait �t� initialement c�d� aux associations et � des structures relevant de l�emploi des jeunes. Apr�s son inauguration par le pr�sident de la R�publique, ce projet a �t� finalement abandonn�. Il a �t� remplac� par celui du minist�re des Postes et des Technologies de l�information et de la communication (PTIC). Il porte sur la r�alisation d�un technoparc, � l�image de celui de Sidi- Abdallah � Alger. Initi� en 2004, ce projet est � ce jour en souffrance, au moment o� la b�tisse Ensid, qui faisait la fiert� des sid�rurgistes et de la population locale, tombe en ruine. Un probl�me d�endettement de l�ordre de 100 millions de DA, que le minist�re b�n�ficiaire ne semble pas �tre pr�t � r�gler, en serait la cause. �Le probl�me de ces infrastructures c�d�es � titre gracieux ne nous concerne plus. Au titre du patrimoine, il ne faut pas oublier que notre groupe est toujours propri�taire de 900 ha, sur lesquels est implant� le complexe sid�rurgique d�El Hadjar�, a affirm� M. Belkacemi. En ce qui concerne la cession du projet de Bellara � l�un ou l�autre, Arcelor Mittal o� l��gyptien El Az, le dossier serait entre les mains du gouvernement. Tout autant que celui du tr�s important potentiel minier � ciel ouvert de Gara Djebilet (Tindouf). L��tude avait �t� r�alis�e au d�but des ann�es 1980 par l�entreprise Sider. A ce jour, elle est toujours dans un tiroir de bureau. Elle aurait co�t� plus de 10 millions de dollars au Tr�sor alg�rien et avait �t� r�alis�e par deux bureaux d��tudes sp�cialis�s, l�un am�ricain, Kaizer Ingeenering, et l�autre mexicain, System Hells Ingeenering. Les premiers r�sultats de cette �tude montrent que Gara Djebilet est le plus important gisement de minerai de fer en Afrique.