�Je n�ai rien � dire sur le sujet ni aucun commentaire � faire. Ce n�est pas le moment d�apporter des �claircissements sur cette affaire. Votre question doit �tre pos�e � ceux qui ont �voqu� ces derniers jours ce sujet.� Le SG de l�ONM, visiblement g�n� par la tournure que prend d�sormais �l�affaire colonel Cha�bani�, �vite de s�impliquer dans le d�bat. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Sa�d Abadou, ancien ministre des Moudjahidine et actuel SG de l�Organisation nationale des moudjahidine, est consid�r� comme un proche du colonel Chabani. Son t�moignage sur les circonstances de la traduction du colonel Chabani devant la cour martiale et la d�cision de son ex�cution serait d�un apport consid�rable. M. Sa�d Abadou a pr�f�r� garder le silence, �vitant de faire le moindre commentaire sur cette question � l�occasion de la tenue de la 3e session ordinaire de l�ONM, dont les travaux ont eu lieu � la Mutuelle des travaux publics de Z�ralda. Pour rappel, le colonel Chabani avait � peine 30 ans lorsqu�il a �t� ex�cut� �par ses fr�res d'arme�. C�est dans la matin�e du 3 septembre 1964 que le plus jeune colonel de la R�volution, Mohamed Chabani, chef de la Wilaya VI (Grand Sahara) a �t� ex�cut�. Selon des historiens, il s�agit de la �premi�re ex�cution de l�Alg�rie ind�pendante qui venait d�avoir lieu dans les bas-fonds de la prison militaire d�Oran�. Condamn� � la peine de mort par la cour martiale qui avait si�g� dans l�enceinte m�me de cette prison, l��opposant � � Ben Bella a �t� froidement ex�cut�. Le verdict �tait sans appel. Imm�diatement ex�cutoire. 44 ans apr�s, l�affaire Chabani hante toujours les esprits. Elle tourmente les protagonistes, acteurs actifs ou passifs, et t�moins de cette p�riode. Elle interpelle �galement les consciences. Accus� de tentative de �s�cession� et de �tra�trise�, le colonel Chabani a eu droit, selon des historiens et fr�res d'arme, � �un simulacre de proc�s�. �Il a �t� jug� sans avoir droit � un avocat, sans t�moin et ex�cut�, comme tant d�autres avant et apr�s lui�, t�moigne-t-on. La d�claration du colonel Tahar Zbiri en 1990, colonel de la Wilaya I (les Aur�s) conforte cette th�se : �Chabani, qui avait une vaste culture, refusait de voir des officiers de l�arm�e fran�aise � des postes de responsabilit� autres que techniques. C�est l�une des raisons du diff�rend qu�il opposait � Boumediene. En fait, Chabani, en prenant la parole au congr�s du FLN en avril 1964, avait d�clar� qu�il fallait proc�der au nettoyage de l�arm�e des �l�ments infiltr�s connus pour leur appartenance � la France coloniale.� L�historien Gilbert Meynier disculpe Ben Bella et atteste, dans Histoire int�rieure du FLN-1954- 1962, que le colonel Chabani a �t� �arr�t�, jug� et ex�cut� � la demande insistante de Boumediene, apr�s que Ben Bella eut refus� sa gr�ce�. La 3e session du conseil national de l�ONM a �t�, par ailleurs, caract�ris�e par le soutien d�cid� par cette organisation � un 3e mandat du pr�sident Bouteflika, alors que son SG a soutenu, lors de sa rencontre avec les journalistes, que cette initiative est une revendication des moudjahidine. Enfin, dans son discours, M. Sa�d Abadou a indiqu� qu��au sein de l�ONM, l�adh�sion a franchi la barre des 100 000 moudjahidine, et que l�id�e de la cr�ation d�une cha�ne de t�l�vision th�matique sur l�histoire constitue aujourd�hui une des revendications de l�Organisation�. A. B.