Convoqu� pour le jeudi 14 mai, le congr�s extraordinaire �lectif de l�Alliance nationale r�publicaine (ANR) n�a pas pu se tenir. La raison ne rel�ve pas d��cueils administratifs mais plut�t de l�g�ret� organique. Le congr�s a �t� convoqu� par le bureau national de l�ANR alors que statutairement, un tel conclave rel�ve de la comp�tence exclusive du conseil national du parti, devait expliquer Nedaf Lakhdar, le charg� de la communication. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - la Mutuelle des travailleurs des mat�riaux de construction de Z�ralda connaissait, jeudi dans la matin�e, la grouille singuli�re des rendez-vous partisans. Des congressistes, venus de l�int�rieur du pays, avaient rejoint l�enceinte, la veille et y avaient pass� la nuit. La nuit a d� voir se tenir bien des conciliabules en perspective du lendemain o� l�ANR devait se doter d�une direction �lue, surtout d�un pr�sident, apr�s la retraite � la fin janvier dernier de son ancien pr�sident, R�da Malek. Le lendemain, les frustrations �taient visibles. Le congr�s, qui n�a b�n�fici�, il faut le souligner, que d�une timide annonce m�diatique, et donc publique, a �t� ajourn�. Le motif �tant que sa convocation �tait antistatutaire. C�est, nous explique-t-on, le bureau national du parti qui s��tait rendu auteur de sa convocation alors que, en la mati�re, c�est le conseil national qui jouit de la pr�rogative. Ce manquement statutaire rendait in�luctablement les r�sultats du congr�s caducs. Aussi, il ne valait pas la peine de le tenir. Mais comment s�est-il pu que les membres du bureau national de l�ANR ne se soient pas �veill�s � cette disposition statutaire qui dispose que seul le conseil national du parti est habilit� � convoquer un tel conclave ? Cette inadvertance pourrait ne pas en �tre v�ritablement une. Il se d�gage comme l�impression que l�ANR couverait des tiraillements organiques intenses et qu�une adversit� rongerait en sourdine le parti. D�j� que durant la campagne �lectorale pour l��lection pr�sidentielle d�avril dernier, l�ANR s�est distingu�e par deux positionnements antinomiques. Sa repr�sentation � Oran s��tait fendue d�un soutien � la candidature du pr�sident Bouteflika. Le bureau national, du moins certains de ses membres, s�en �taient promptement d�marqu�s, rappelant la d�claration testamentaire de R�da Malek au moment de l�annonce de sa retraire, � savoir que le parti devait demeurer jaloux de son autonomie par rapport au pouvoir. Lourd h�ritage qu�il est difficile de pr�server en cette p�riode de course effr�n�e � l�all�geance au souverain. C�est vraisemblablement cette ligne de conduite trac�e par R�da Malek qui op�rerait comme bande de fracture entre les fid�les au �testament� du p�re fondateur et les partisans d�un changement de cap. C�est pour cela que la succession � R�da Malek, qui devait �tre r�gl�e ce jeudi, est tout sauf une simple formalit�. En attendant la reconvocation d�un autre congr�s par le conseil national du parti, trois noms circulent comme postulants en puissance pour la pr�sidence de l�ANR. Il s�agit de Na�t Abdelaziz, Nedaf Lakhdar et de Ferras Djallal.